Histoire de la chimie . « On raconte,dit-il, que des marchands phéniciens, ayant relâché sur le littoral du fleuve Bc-lus, préparaient, dispersés sur le rivage, leur repas, et que ne trouvant pas depierres pour exhausser leurs marmites, ils employèrent à cet effet des pains denatron (carbonate de soude natif) de leur cargaison. Ce nitre (cest-à-dire ce na-tron) ayant été soumis à laction du feu avec le sable répandu sur le littoral dufleuve, ils virent couler des ruisseaux transparents dune liqueur inconnue, ettelle fut lorigine du verre. » Cette opinion se trouve répétée, avec quelque variant


Histoire de la chimie . « On raconte,dit-il, que des marchands phéniciens, ayant relâché sur le littoral du fleuve Bc-lus, préparaient, dispersés sur le rivage, leur repas, et que ne trouvant pas depierres pour exhausser leurs marmites, ils employèrent à cet effet des pains denatron (carbonate de soude natif) de leur cargaison. Ce nitre (cest-à-dire ce na-tron) ayant été soumis à laction du feu avec le sable répandu sur le littoral dufleuve, ils virent couler des ruisseaux transparents dune liqueur inconnue, ettelle fut lorigine du verre. » Cette opinion se trouve répétée, avec quelque variante, daprès Flavius Jose-phe, par Palissy dans son Trait/ des eaux en fontaines. « Aucuns disent que lesenfants dIsraël ayant mis le feu en quelques bois, le feu fut si grand quil es-chauffa le nitre avec le sable, jusques à le faire couler et distiller le long desmontagnes, et que dès lors on chercha linvention de faire artificiellement cequi avait esté fait par accident pour faire les verres. ». Fig. 7:2. Verriers Thébains. 11 faut remarquer, au sujet de cette légende, quil est difficile dadmettre queles Phéniciens ou les Juifs aient pu liquéfier, à lair libre, des matières qui de-mandent, pour entrer en fusion dans des appareils perfectionnés, une chaleurde 1000 à 1500°. Néri, dans sa préface à Y Art de la verrerie, adopte une version amplifiée : il VERRE 409 suppose quà lendroit où sarrêtôrenl les marchands phéniciens, « il se trouvaune grande quantité de lherbe communément appelée kali, dont les cendresdonnent la Soude et la Rackette; il sen forma du verre; la violence du feu ayantuni le sel et les cendres de la plante, avec du sable et des pierres propres à sevitrifier. » Quoi quil en soit de lorigine du verre, cette substance était connue dèslantiquité la plus reculée; on voit, eneffet,sur les tombes des Beni-Hassan,quonsuppose remonter à 2000 ans au moins avant Jésus-Christ, des verriers thébainstravaillant le verre


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