Revue de l'art chrétien . x, nousmontre tout auprès S. Pierre tenant grave-ment sa clef symbolique, sans paraîtresoccuper du reste de la scène. Sur le tom-beau de Schreyer, à léglise Saint-Sébaldde Nuremberg, Adam Krafft a su donnerases personnages des attitudes plus vraisem-blables, mais non moins prosaïques : leCorps de Jésus est déjà déposé, et deuxdisciples, lair attristé, sen vont tranquille-ment leur chemin, emportant, comme pourne rien laisser perdre, lun le marteau etles clous, lautre la couronne dépines fami- 1. Nuremberg (Saint-Laurent), Rue, etc. 2. Nuremberg (Saint-Laurent). 3. Rue
Revue de l'art chrétien . x, nousmontre tout auprès S. Pierre tenant grave-ment sa clef symbolique, sans paraîtresoccuper du reste de la scène. Sur le tom-beau de Schreyer, à léglise Saint-Sébaldde Nuremberg, Adam Krafft a su donnerases personnages des attitudes plus vraisem-blables, mais non moins prosaïques : leCorps de Jésus est déjà déposé, et deuxdisciples, lair attristé, sen vont tranquille-ment leur chemin, emportant, comme pourne rien laisser perdre, lun le marteau etles clous, lautre la couronne dépines fami- 1. Nuremberg (Saint-Laurent), Rue, etc. 2. Nuremberg (Saint-Laurent). 3. Rue, Ségovie. 4. Orense. 5. Œuvre de Hans de Fernach. lièrement passée à son bras. — Mais il estune figure, celle de Madeleine, qui a géné-ralement fourni aux imagiers des inspira-tions touchantes : sur un retable de Kay-sersberg (Alsace, fin XV^ siècle, /^. Sj),cest la pécheresse, et non Marie, qui porteà ses lèvres la main transpercée de Jésus ();à Troyes, sur la Pietà de léglise Saint-Jean,. Figr. 83. — Retable peint de leglise de Kaysersberg (Alsace),(début du XVI^ siècle). — Déposition de croix. elle verse, plus timide, sur les pieds delauguste Victime le parfum contenu dansun vase précieux. Peu à peu cependant, comme nouslavons dit, les artistes tendirent à simpli- I. De même sur le retable de Ternant (Nièvre), où parune disposition bizarre,la scène se passe à lintérieur dunechapelle gothique : du dehors, les regardent parles fenêtres. 3i6 îRetouc ïit rait cljiétien. fier la scène : au XV^ siècle, cest encorepar exception que nous trouvons, au mi-lieu des meneaux flamboyants qui décou-pent le tympan du portail de Lhuître, enChampagne (), le groupe isolé de la J/^/^rDolorosa tenant sur ses genoux le Corpsinanimé de son Fils ; mais à partir du XVI^et surtout du XVI1= siècle, ce type estdevenu absolument traditionnel : on le re-produit de toutes manières, non seulement sur des monuments destinés à décorer
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