. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . des liens de soie si fins et sidéliés, quon est plutôt pris quonne les a apperçus. Selon vous donc,dit Emarsuite , jamais femme ne de-vroit aimer homme. Votre loi est tropviolente , elle ne durera pas. Je le saisbien , dit Parlamente ; mais cela nem-pêche pas quil ne fût à souhaiter quechacune se contentât de son mari,comme je fais du mien. Emarsuitese sentant touchée par ce mot, chan-gea de couleur , et répondit : Vousdevez croire que chacune a le cœurcomme vous , à moins que vous nevous c


. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . des liens de soie si fins et sidéliés, quon est plutôt pris quonne les a apperçus. Selon vous donc,dit Emarsuite , jamais femme ne de-vroit aimer homme. Votre loi est tropviolente , elle ne durera pas. Je le saisbien , dit Parlamente ; mais cela nem-pêche pas quil ne fût à souhaiter quechacune se contentât de son mari,comme je fais du mien. Emarsuitese sentant touchée par ce mot, chan-gea de couleur , et répondit : Vousdevez croire que chacune a le cœurcomme vous , à moins que vous nevous croyiez plus parfaite que toutesles autres. De peur dentrer en dis-pute , dit alors Parlamente, voyonsà qui Hircau donnera sa voix. Je ladonne à Emarsuite, dit - il, pour la î>0 CONTES DE LA HEINE racommodcr avec ma femme. Puis-que cest mon tour de parler , ré-pondit Emarsuite , je népargneraihomme ni femme pour faire tout lemonde égal. Vous avez de la peine àconvenir de la probité et de la vertudes hommes, cela moblige à conterune histoire de la nature de la pré-cédente. B6. DE NAVARRE. XXXVIe CONTE. Un Président Je Grenoble averti des irré-gularités (ie sa femme, y pourvut si sa-gement ., quil sen vengea sans que sonhonneur en reçût aucune atteinte dansle public Il y avait à Grenoble un présidentdont je ne dirai pas le nom. Il suffitde dire rmil nctoit pas françois ,quil avoit une belle femme , etquils faisoientfprt bon menage. Cettefemme sentant son mari vieux, sa-visa daimer un jeune clerc, bienfait et de bonne conversation. Quandle mari alloit le matin au palais, leclerc entrait dans la cbambre, etlenoil sa place. Uu vieux domestique na CONTES DE LA REINE du président, qui étoit depuis trenteans à son service , sen apperçut, etne put, comme fidèle serviteur ,sempêcher de le dire à son maî président, qui avoit de la sa-gesse , ne voulut pas le croire sansexamen , et lui dit quil avoit enviede mettre la division entre lui


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