. Histoire naturelle des oiseaux . efeul qui foit lufceptibîe de ces fentimensrelatifs *, & , puifque lon connoit ces qua-lités dans lagami, ne devroit-on pastâcher de multiplier lefpèce ? dès que cesoifeaux aiment la domicfticité, pourquoine les pas élever 5 sen fervir & chercherà perfe6lionner encore leur inftinâ; &leurs ficultés ? Rien ne démontre mieuxla diftance immenfe qui fe trouve entrelhomme fauvage & lhomme policé queles conquêtes de celui-ci fur les animaux^il seft aidé du chien 5 seft fervi du die- 2 8o Hijîoire Naturelle. val, de 1 ane, du bœuf, du chameau, deréléphant, du renne,
. Histoire naturelle des oiseaux . efeul qui foit lufceptibîe de ces fentimensrelatifs *, & , puifque lon connoit ces qua-lités dans lagami, ne devroit-on pastâcher de multiplier lefpèce ? dès que cesoifeaux aiment la domicfticité, pourquoine les pas élever 5 sen fervir & chercherà perfe6lionner encore leur inftinâ; &leurs ficultés ? Rien ne démontre mieuxla diftance immenfe qui fe trouve entrelhomme fauvage & lhomme policé queles conquêtes de celui-ci fur les animaux^il seft aidé du chien 5 seft fervi du die- 2 8o Hijîoire Naturelle. val, de 1 ane, du bœuf, du chameau, deréléphant, du renne, &c. II a réuniautour de lui les poules, les oies, lesdindons, les canards & logé les pigeons,le Sauvage a tout négligé ou plutôt narien entrepris, même pour fon utilité nipour fes befoins, tant il eft vrai que lefcnthnent du bien-être, & même iinf-tindt de la cQnfervation de foi-même,tient plus à la fociété quà la Nature,plus aux idées morales quaux fenlationsphyfiques !. 28l LES TINAMO US\ v>«£S OISEAUX qui font propres & par-ticuliers aux climats chauds de lAméri-que 5 doivent être regardés comme faifantpartie des oifeaux gallinacés , car ilstiennent de loutarde & de ia perdrix,quoiquils en diffèrent par plufieurs ca-racftères*, mais on fe tromperoit fi Tonprenoit pour caractères conftans certaineshabitudes naturelles qui ne dépendentfouvent que du climat ou dautres cir-conftances : par exemple, îa plupart desoifeaux qui ne fe perchent point enEurope, & qui demeurent toujours àterre comme les perdrix, fe perchent euAmérique, & même les oifeaux deau àpieds palmés que nous navons jamais vudans nos climats fe percher fur les arbres5sy pofent communément*, ils vont furleau pendant le jour, & retournent lanuit fur les arbres au lieu de fe tenir à ^ Nom que les naturels de la Guyane donnentà ces cifcaux. iSz Hijîoire Naturelle terre. II paroît que ce qui déterminecette habitude qu on auroit dabord jugéecontrair
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