. Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal : Sa vie et ses oeuvres. 1, Mémoires sur la vie et les vertus de Sainte-Jeanne Françoise Frémyot de Chantal. , et il lui ordonna de sexercer, non aux vertus pom-peuses et éclatantes, mais aux vertus convenables à sa viduité,dont il lui fit liste : lhumilité, le mépris du monde et de soi-même, la simplicité, lamour à labjection, les services despauvres et malades; il lui assigna pour sa demeure le pied dela croix, lui écrivant que sa gloire serait dêtre méprisée, et sacouronne, sa misère, petitesse et abjection. Des personnes fort spirituelles, voyan
. Sainte Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal : Sa vie et ses oeuvres. 1, Mémoires sur la vie et les vertus de Sainte-Jeanne Françoise Frémyot de Chantal. , et il lui ordonna de sexercer, non aux vertus pom-peuses et éclatantes, mais aux vertus convenables à sa viduité,dont il lui fit liste : lhumilité, le mépris du monde et de soi-même, la simplicité, lamour à labjection, les services despauvres et malades; il lui assigna pour sa demeure le pied dela croix, lui écrivant que sa gloire serait dêtre méprisée, et sacouronne, sa misère, petitesse et abjection. Des personnes fort spirituelles, voyant celte sainte veuve avecde si hautes dispositions pour la vie spirituelle, voulaient quellese poussât à la vie suréminente ; mais notre Bienheureux Pèrelui dit : « Non, non, demeurez à filer le fil des petites vertus dhumilité, douceur, mortification, simplicité et autres con-» venables aux veuves; qui vous dit autrement, trompe et est» trompé. » Ce Bienheureux voulut que celte digne Mère eûtune telle soumission à la conduite et démission de soi-même,que, lui ayant une fois écrit sur quelques désirs quelle avait 29. 450 VIE DE SAINTE CHANTAL. qui étaient un peu ardenls, il lui fit réponse que Dieu ne vou-lait delle que soumission en tout : « Laissez-moi, dit-il, la con-» duite de vos désirs, je vous les garderai soigneusement, nen» ayez nul soin possible; possible aussi, ne vous les rendrai-je» jamais, et il ne serait pas expédient que je vous les rendisse;» assurez-vous que je ne les emploierai pas mal, jen dois rendre» compte à Dieu. „ Est-il possible de voir une disciple plus dé-mise delle-même et plus soumise, puisque son directeur gou-vernait ses désirs, et, comme nous lavons dit ci-dessus, com-mandait à ses pensées? Elle se tenait ainsi basse, petite ethumble comme un enfant faible, tenant la main de celui qui laconduisait de la part de Dieu, sans lui demander seulement :« Où me menez-vous? » Elle disait plutôt,
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