Innocent XI : sa correspondance avec ses nonces 21 septembre 1676-31 décembre 1679 . érêts suprêmes à défendre, ne semontre pas disposé à en faire bon marché à lavantagede ses amis. Or tel était le cas dInnocent, car bien dé-sireux à complaire Louis XIV, trouvait, dans ses obligationsde chef de lEglise et dans sa conscience, des limites quillui était impossible de franchir. On a youIu donner pourunique cause de ces difficultés entre les deux princes, lefait que Louis XIY, qui avait pour programme labaisse-ment de la maison dAutriche, nhésita pas à sentendreavec les Turcs eux-mêmes pour affaibl


Innocent XI : sa correspondance avec ses nonces 21 septembre 1676-31 décembre 1679 . érêts suprêmes à défendre, ne semontre pas disposé à en faire bon marché à lavantagede ses amis. Or tel était le cas dInnocent, car bien dé-sireux à complaire Louis XIV, trouvait, dans ses obligationsde chef de lEglise et dans sa conscience, des limites quillui était impossible de franchir. On a youIu donner pourunique cause de ces difficultés entre les deux princes, lefait que Louis XIY, qui avait pour programme labaisse-ment de la maison dAutriche, nhésita pas à sentendreavec les Turcs eux-mêmes pour affaiblir lempire, et quilse heurta à la politique dInnocent, qui, pour vaincre lesinfidèles, voulait, au contraire, rendre plus fort ce ne fut pas là la seule cause; cet antagonismeavait des raisons plus profondes encore. Dabord la piété de Louis XIV, comme le disait deLouis XII Claude de Seyssel, archevêque de Turin, « sem-blait plus superstitieuse que religieuse, puisque tout, sonétude, ses désirs et ses fins tendaient à être craint et obéi. LA RELIGION DU ROI 135 de tous ; glorieux du titre de roi très chrétien et de fils aînéde lEglise, quil faisait valoir en toute occasion, il ne sem-blait pas comprendre en quoi consistait véritablement lechristianisme. » Il faut pourtant lui rendre cette justice, que son igno-rance, incompatible avec une véritable instruction reli-gieuse, ne doit pas lui être imputée comme un effet de savolonté, mais plutôt comme le résultat de linfluence des,ecclésiastiques et des ministres ignorants ou passionnés quilentouraient et qui semblaient faire consister la religion ànen point souffrir dautre que celle du prince, Fexemptantmême des devoirs les plus indispensables. Il appliqua cequil avait appris, à se faire obéir jusque dans les choses dela conscience. Nul nignore le mot de Louis XIV à Duquesne, généralde ses armées navales: « Je suis fâché que ma religion neme permette pas de rien


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