. Moscou. C-, Sur la rive gauche de la Moskva, tout à lextrémité de la ville, il estencore un monastère qui mérite notre attention. Cest celui qui porte lenom de Saint-Siméun et qui a inspiré à Karamzine lune des pages les qS MOSCOU. plus curieuses de la littérature russe, vers la fin du xviil siècle. mor-ceau quon va lire est extrait dune nouvelle intitulée La pauvre Lise quiparut vers 1795, et qui fit couler des torrents de larmes. « Lendroit qui me charme le plus aux environs de Moscou, — écrivaitKaramzine, — cest celui où sélèvent les tours sombres et gothiques dumonastère de vSaint-Si


. Moscou. C-, Sur la rive gauche de la Moskva, tout à lextrémité de la ville, il estencore un monastère qui mérite notre attention. Cest celui qui porte lenom de Saint-Siméun et qui a inspiré à Karamzine lune des pages les qS MOSCOU. plus curieuses de la littérature russe, vers la fin du xviil siècle. mor-ceau quon va lire est extrait dune nouvelle intitulée La pauvre Lise quiparut vers 1795, et qui fit couler des torrents de larmes. « Lendroit qui me charme le plus aux environs de Moscou, — écrivaitKaramzine, — cest celui où sélèvent les tours sombres et gothiques dumonastère de vSaint-Siméon (le gothique nest bien entendu que dans lima-gination de Karamzine\. La Porte Rousse. De cette colline on découvre à droite Moscou presque en entier aveccet effra3ant amas de maisons et déglises qui se présente aux 3eux souslaspect dun gigantesque amphithéâtre, tableau majestueux, surtout quandil est éclairé par le soleil, quand les rayons du couchant font flamboyerdinnombrables croix dressées vers les cieux. A mes pieds sétendent desprairies grasses, drues, émaillées de fleurs; derrière, sur les sables jaunescoule la rivière lumineuse, agitée par les rames légères des barques depécheurs, où gémissent sous le gouvernail de lourdes péniches venues descontrées les plus fertiles de lempire russe, qui nourrissent de leur blé laville de Moscou. De lautre côté, cest un bois de chênes ; sur sa lisièrepaissent de nombreux troupeaux; là déjeunes bergères assises à lombredes arbres, chantent leurs chants simples et mélancoliques, pour abréger \ !•: i;\X(ii i. 99 la longueur des jours dété .si monotones. Un peu pl


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