Fables de Lessing . ii4 FABLES DE LESSING, FABLE XXy. LE CERF ET LE RENARD. Xje cerf dit au renard : Malheur cent fois à nous, Malheur à notre faible engeance ! Car, pour mieux assurer ses coups,Le lion, ma-t-on dit, vient de faire allianceAvec le loup. Comment! dit lautre, y pensez-vous?Lun ruîit, lautre hurle, et nous pourrons sans peine,Avertis par ce bruit, affronter leur courroux. Nôtre perte serait certaine, Si le redoutable lionDu loup-cervier faisait son compagnon ;Le loup-cervier toujours savance avec mystère. Sil vient à vous sans bruit, craignez votre adversaire. LIVRE II. 116 FABLE


Fables de Lessing . ii4 FABLES DE LESSING, FABLE XXy. LE CERF ET LE RENARD. Xje cerf dit au renard : Malheur cent fois à nous, Malheur à notre faible engeance ! Car, pour mieux assurer ses coups,Le lion, ma-t-on dit, vient de faire allianceAvec le loup. Comment! dit lautre, y pensez-vous?Lun ruîit, lautre hurle, et nous pourrons sans peine,Avertis par ce bruit, affronter leur courroux. Nôtre perte serait certaine, Si le redoutable lionDu loup-cervier faisait son compagnon ;Le loup-cervier toujours savance avec mystère. Sil vient à vous sans bruit, craignez votre adversaire. LIVRE II. 116 FABLE XXVL LE BUISSON. JT ARLE, disait le saule à lépineux buisson; Je ne conçois pas la raisonQui contre les passans allume ta colère;Quel bien de leurs habits espères-tu tirer?Aucun, dit le buisson, et quen pourrais-je faire? Je ne veux que les déchirer. A toi, critique vi^S^^^ W ii6 FABLES DE LESSING, LIVRE IL FABLE XXYIL MINERVE. Q UAND les géaiis audacieuxVoulurent assiéger les cieux,Pour combattre Minerve, et remplir dépouvante Ses esprits fiers et généreux,Ils lancèrent contre elle un dragon le saisitj et, de sa main puissante, Lattacha dans le ly voyons encor; mais, par ce châtiment,La déesse éternise,Du dragon menaçant,La coupable entreprise. Prompt quelquefois à soffenser,Lhomme célèbre immortaliseLennemi quil veut terrasser. FIN DU LIVRE SECOND. FABLES DE LESSING, MISES EN VERS. LIVRE III. FABLE PREMIERE. LE POSSESSEUR DE LARC. \j N homme avait un arc dont il était fort vain;Le bois était débènc; et, de sa flèche agile, ,Il frappait, sans faillir, au but le plus lointain; Il aurait pu lutter, enfin, Contré larcher le plus habile. ii8 FABLES DE LESSING, Lexaminant un jour plus attentivement : Cet arQ est beau, dit-il, très-beau; je crois pourtant Quon pourrait ajouter à sa forme éléga


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