. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. â 22 â On trouve sur nos côtes un grand nombre de ces estuaires; les uns sont les embouchures de nos grands fleuves, les autres appartiennent à des cours d'eau de moindre importance, souvent de simples ruisseaux. Mais comme ils sont tous disposés à peu près de la même façon, c'est en somme une formation fréquente sur nos côtes. Ces estuaires sont ordinairement bas, plats et vaseux; les eaux y sont troubles et contiennent une proportion variable d'eau douce. Les rivages de ces estuaires sont occupés, souvent sur de très grandes é
. Bulletin du Musée océanographique de Monaco. Ocean. â 22 â On trouve sur nos côtes un grand nombre de ces estuaires; les uns sont les embouchures de nos grands fleuves, les autres appartiennent à des cours d'eau de moindre importance, souvent de simples ruisseaux. Mais comme ils sont tous disposés à peu près de la même façon, c'est en somme une formation fréquente sur nos côtes. Ces estuaires sont ordinairement bas, plats et vaseux; les eaux y sont troubles et contiennent une proportion variable d'eau douce. Les rivages de ces estuaires sont occupés, souvent sur de très grandes étendues, par des prairies de plantes terrestres qui, lors ainsi peu à peu, sur le domaine de la mer (Pl. I, Fig. 2). On trouve parmi ces plantes très peu d'animaux : quelques insectes, des Acariens, des Crabes s'y aventurent. Cette zone subterrestre correspond à celle que nous avons déjà vue tout en haut des rochers et des plages. Au-dessous de ces plantes commence la grève vaseuse, fran- chement marine, où se trouve en abondance l'Arénicole dont je vous ai déjà parlé. Plus bas encore, la vase n'est plus sableuse et on n'y trouve plus que quelques rares animaux, parmi lesquels je vous signale un gros Bivalve à long siphon, la Mja arenaria (Fig. 19) qui s'enfonce dans la vase compacte jusqu'à 5o centi- mètres de profondeur. C'est une faune très pauvre. C'est à ce niveau qu'il faut rattacher la vase des ports, rendue souvent infecte par les détritus de toute sorte que l'on y jette, et qui sont dévorés par d'innombrables Crabes. Ces Carcinus mÅnas ont acquis une teinte gris sale, très différente du beau vert de la livrée de leurs frères habitant les Fucus ou les herbiers. Si quelque rocher se trouve dans cet estuaire il se recouvre. Fig. 22. â Echinocyamus pusilhis. Très grossi. des grandes marées sont, pen- dant quelques heures, couvertes d'eau de mer. Elles ont acquis, de cette salure inte
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