. A la gloire . ient de sarrêter,... non sans vous avoir dit pourtant lajolie anecdote de M dHelvétius et dun moineau. En 1789, pendant lhiver. M dHelvétius, la femme du fermier géné-ral, se trouvait sur son balcon, où elle donnait à manger à des pierrots. Lun deux, plus hardi et plus familier que les autres, monte surses épaules et la béquette. Le lendemain, ce même moineau revient. Il a un petit sac attachéautour de son cou. M dHelvétius prend le sac, louvre et y trouve unbillet ainsi conçu : « Dhonnêtes gens de votre voisinage languissentdans le besoin. Ferez-vous moins pour eux que pour le


. A la gloire . ient de sarrêter,... non sans vous avoir dit pourtant lajolie anecdote de M dHelvétius et dun moineau. En 1789, pendant lhiver. M dHelvétius, la femme du fermier géné-ral, se trouvait sur son balcon, où elle donnait à manger à des pierrots. Lun deux, plus hardi et plus familier que les autres, monte surses épaules et la béquette. Le lendemain, ce même moineau revient. Il a un petit sac attachéautour de son cou. M dHelvétius prend le sac, louvre et y trouve unbillet ainsi conçu : « Dhonnêtes gens de votre voisinage languissentdans le besoin. Ferez-vous moins pour eux que pour les nombreusesfamilles doiseaux quon vous voit secourir tous les matins ? » M dHelvétius prend un billet de six cents livres, le met dans le sacet donne la liberté au moineau. Le lendemain, le moineau revient se poser sur son épaule; il a tou-jours un petit sac au cou. M™ dHelvétius louvre et y trouve un nouveaubillet ainsi conçu : « Vous avez sauvé un artiste estimable et sa nombreuse 80. ^■^ famille, les six cents livres vous serontremises au printemps prochain. » Loiseau repart, et M dHelvétiusnentend plus parler de lui. Mais, au mois de juillet suivant,comme elle se promenait sur la ter-rasse, voilà quun pierrot se posefamilièrement sur son épaule, et, comme il a un petit sac, ellenhésite pas à le reconnaître. 8i Elle ouvre donc le sac, et elle y trouve un billet de six cents livreset quelques lignes de profonde gratitude. Quand elle lève la tête, le moineau était reparti. Cette fois, elle ne le revit plus. Ne dirait-on pas un conte de fée? Il en est qui prétendent que les bêtes sont devenues méchantes parsuite des mauvais traitements que nos ancêtres leur ont fait subir. Lesbêtes sont-elles donc devenues méchantes? Ceux qui en étaient con-vaincus en douteront après nous avoir lu, et ceux qui estiment quil estexagéré de croire à lintelligence des animaux changeront peut-êtredavis lorsquils auront parcouru notre quatrième et


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