. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. Livre V* gi7 LE LYS ET SON XXL AU R O L u N Lys majeftueux, îa gloire des vallées,Après un règne florifîant,Touche enfin à Ton terme, & les fleurs ciéfolées, Regrettoient leur Roi périfîà voit un jeune Lys,tendre efpoir de fa tige :Jai régné , lui dit-il , mon fils 3 régné à ton ces champs que ma chute nfflige|; Deviens & la gloire & lamour : ^ Rends grâce au Soleil qui téleve , Comme je le bénis dans le temps quil mabat?Que fa douce influence achevéDe te donner ta force & ton é dans ton fein Tabeille dilige


. Oeuvres, dédiées à le duc d'Orléans. Livre V* gi7 LE LYS ET SON XXL AU R O L u N Lys majeftueux, îa gloire des vallées,Après un règne florifîant,Touche enfin à Ton terme, & les fleurs ciéfolées, Regrettoient leur Roi périfîà voit un jeune Lys,tendre efpoir de fa tige :Jai régné , lui dit-il , mon fils 3 régné à ton ces champs que ma chute nfflige|; Deviens & la gloire & lamour : ^ Rends grâce au Soleil qui téleve , Comme je le bénis dans le temps quil mabat?Que fa douce influence achevéDe te donner ta force & ton é dans ton fein Tabeille diligente , Et croiiTant fous le plus beau ciel yDe ta fubllance bienfaifanteAîde-là chaque jour à compofer Ton mielPrince, que ces leçons règlent votre carrière,Refle de tant Lys à nos yeux abbattus, Oiij 5l8 (FuVRES BE M. Dï LA MoTTE, Raiïemblez-en la fplendeur toute entière; Offrez mille fujecs aux cnfans de Phébus ;CroifTez de vertus en vertus,Nous attendons notre matiè i-ff^ Ciil CîJtil €îîi£s ©dS^Çi; P R O L O G U E. DU jufte & de linjufte avons nous quelqueidée ?Où font-ce-là des mots vuidesde fens ? Interrogeons un homme à fes derniers inftans;La queftion eft décidée. Alors la vérité lui dé/îlle les yeux : Il voit au flambeau qui lécîaîre. Et ce quil a dà fuir, & ce quil a du faites II découvre le mal & le bien & le fa confcience confufe Sélève un tribunal vengeur de Ton devoir 9 Où lui-même il sappelle , où lui-même il saccùfejiEt fe juge fans le vouloir ;Ces vains argumens dont sabufeLe coupable en pleine fznté ,-Lui-même en mourant les recufê »-Amèrement furpris de fa crédulité. Eloignes de Tes yeux la mort qui le menace; On |2é Œuvres de M. de ia Motte ^Tous Tes doutes vont revenir. La paflîon renaît, & le devoir s* ne voudra plus convenirQuil en foit un ; & cette erreur fubtil» Le rend tout à la fois & coupable 3c tranquile»


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