. Les bons enfants . aimes tant,... et puis je , je te Quoi donc? ajouta-t-il en regardant autour de lui avec angoisse. Jenai rien,... rien que des joujoux. LA MAMAN. Donne-lui ton cœur, mon Henri ; cest ce que tupourras lui donner de plus agréable. •— Mon cœur? dit Henri en déboutonnant sonhabit et en ouvrant sa chemise. Mais commentfaire? il me faudrait un couteau. — Mon cher petit, dit la maman en souriant etle prenant dans ses bras, ce nest pas le cœur quibat dans ta poitrine que je veux dire, mais la ten-dresse de ton cœur, ton affection. )> La nourrice embras


. Les bons enfants . aimes tant,... et puis je , je te Quoi donc? ajouta-t-il en regardant autour de lui avec angoisse. Jenai rien,... rien que des joujoux. LA MAMAN. Donne-lui ton cœur, mon Henri ; cest ce que tupourras lui donner de plus agréable. •— Mon cœur? dit Henri en déboutonnant sonhabit et en ouvrant sa chemise. Mais commentfaire? il me faudrait un couteau. — Mon cher petit, dit la maman en souriant etle prenant dans ses bras, ce nest pas le cœur quibat dans ta poitrine que je veux dire, mais la ten-dresse de ton cœur, ton affection. )> La nourrice embrassa aussi en souriant ce bonpetit Henri, qui avait été prêt à se laisser ouvrirla poitrine pour consoler sa nourrice. Pierre, pendant ce temps, avait réfléchi aumoyen dadoucir un chagrin qui laffligeait pro-fondément, et il avait trouvé. « Nourrice, dit-il, jai cinq francs, je ferai direcinq messes pour ta pauvre mère, et nous ironsprier pour elle, afin quelle soit bien heureuseprès du bon « Coiisolc-toi, mu clièiC nourrice, je le donneraitoutes mes pièces dargent. » LES BONS ENFANTS 19 LA NOURRICE. Merci, mon ami; jaccepte ton offre si madameveut bien le permettre, car mon deuil va menlevertout ce que jai dargent, et LA MAMAN. Ne vous inquiétez pas de votre deuil, nourrice,je le payerai en entier; gardez votre argent pourvos enfants. LA NOURRICE. Madame est bien bonne ; ce sera un grand sou-lagement pour moi. » La maman resta encore quelque temps avec lanourrice, qui continuait à pleurer, mais avec plusde calme. Elle se retira ensuite dans sa chambre;Pierre laccompagna; Henri ne voulut pas quittersa nourrice, quil cherchait à consoler par tousles moyens possibles; il répétait souvent : « Quel dommage que ce ne soit pas ton beau-père qui soit mort! Si javais été le bon Dieu,jaurais fait mourir ton beau-père et jaurais faitvivre ta mère jusquau jour où nous mourrionstous ensemble. Cest ça qui eut été bien, nest-ce pas, nourrice?


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