. Gazette des beaux-arts . t si sûre, quil acquit plus tard et que lon retrouve ici, parexemple, dans le superbe dessin au trait de la Mort de Socrate. Gommedans tous les dessins oîi David cherchait encore la composition, lesfigures sont entièrement nues, point encore drapées ; cest dire que lecontour en est dune justesse et dune fermeté remarquables. Le groupepensif, les personnages qui fuient sous la voûte de lescalier, celui quidétourne la tête, y sont déjà indiqués; mais il ne reste rien dexacte- LE MUSEE WIGAR. 89 ment semblable à ce premier trait dans la composition peinte, sauf peut-êtr
. Gazette des beaux-arts . t si sûre, quil acquit plus tard et que lon retrouve ici, parexemple, dans le superbe dessin au trait de la Mort de Socrate. Gommedans tous les dessins oîi David cherchait encore la composition, lesfigures sont entièrement nues, point encore drapées ; cest dire que lecontour en est dune justesse et dune fermeté remarquables. Le groupepensif, les personnages qui fuient sous la voûte de lescalier, celui quidétourne la tête, y sont déjà indiqués; mais il ne reste rien dexacte- LE MUSEE WIGAR. 89 ment semblable à ce premier trait dans la composition peinte, sauf peut-être un ou deux personnages secondaires. De ce tâtonnement prépara-toire il a su tirer la mise en scène éloquente et sublime que lon sait. Decette page dhistoire que le génie de Platon a revêtue dune poésieimmortelle, sa main a fait une œuvre plastique dune haute valeur. Si lapeinture, commandée par M. de Trudaine, nous paraît être des moins « lllH ;t a- 7 >.? ! .j^ ii^ii^J J*Jilql^JiJ4^1Vlll t!.. BAILLY, PAR DAVID. (Dessin du Musée Wicar.) bonnes de lartiste, en tant que peinture, la composition est de la plusgrande beauté et bien digne du sujet qui la inspiré. Dans le dessin, David avait donné à sa pensée une forme absolumentdifférente de celle quil adopta définitivement dans la peinture. Il sarrêtedabord à une composition enlongueur, plus disséminée; il choisit dansle début du drame le court moment pendant lequel Xantippe reste auprèsde Socrate, remplissant lair de ses cris et de ses sanglots. On voit eneffet auprès de lui une figure de femme affaissée qui nest autre que celleXV. — % pÉRioriE. 12 90 • GAZETTE DES BEAUX-ARTS. de sa femme Xantippe, Dans la peinture nous le voyons, au contraire,se fixer avec juste raison à cet instant plein dune grave émotionpendant lequel Socrate, tenant en sa main la coupe de bronze, sapprête àmourir. Au fond, Xantippe séloigne et remonte les marches de lescalier. Les deux petits portraits de
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