Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ulaire devant laquelle les bouchers pouvaientévoquer toutes leurs causes, et dont les appels se jugeaient devant le Parle-ment. Outre cette juridiction, qui avait à prononcer sur les violences desgarçons bouchers et sur les réclamations diverses introduites contre les maî-tres, la boucherie avait un conseil de Parlement et un conseil de Châtelet(cest-à-dire deux conseillers appartenant à chacun de ces corps judiciaires), NOURRITURE ET CUISINE. i3i chargés spécialement des intérêts de la communauté et rétribués par elle


Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . ulaire devant laquelle les bouchers pouvaientévoquer toutes leurs causes, et dont les appels se jugeaient devant le Parle-ment. Outre cette juridiction, qui avait à prononcer sur les violences desgarçons bouchers et sur les réclamations diverses introduites contre les maî-tres, la boucherie avait un conseil de Parlement et un conseil de Châtelet(cest-à-dire deux conseillers appartenant à chacun de ces corps judiciaires), NOURRITURE ET CUISINE. i3i chargés spécialement des intérêts de la communauté et rétribués par elle. Bien que tenus à exercer, au moins de leurs deniers, la profession deleurs pères, nous voyons beaucoup de descendants des anciennes familles dela boucherie de Paris, qui aux quatorzième et quinzième siècles abandon-nèrent leurs étaux pour remplir des positions élevées dans lÉtat et même àla cour. Il nen faudrait pas conclure que les riches bouchers, à cette époquede règle et de devoirs sociaux, soccupassent eux-mêmes des menus détails du. Fig. 89. — Le boucher et son valet, dessiné et gravé , au seizième siècle,par J. Amman. métier : la plupart avaient à leur service des valets qui taillaient et débitaientles viandes, et ils se bornaient à surveiller leurs intérêts, en exerçant un con-trôle sur les recettes quotidiennes, et en traitant, par lentremise des facteurs,de lachat des têtes de bétail qui étaient abattues dans leurs boucheries etvendues en détail sur leurs étaux des Halles (fig. 89). On aura une idée dela richesse de quelques-uns de ces industriels en lisant rénumération quunevieille chronique fait des biens et revenus de Guillaume de Saint-Yon,un des principaux maîtres bouchers en 1370. Guillaume de Saint-Yon étaitpropriétaire de trois étaux, où chaque semaine il faisait débiter des viandespour 200 livres parisis (la livre parisis valait toujours 24 sous, mais le 132 MŒURS ET USAGES. sou représentait


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