La Lecture . us-sion sétant élevéeentre lui et un deses camarades, cedernier lui dit :« Monsieur Michu,si je ne respectaisvotre sexe, je vousflanquerais mamain sur la a) Du côté deshommes, il faut si-gnaler larrivée de•Juliet, un comiqueexcellent, de Huet,chanteur et comé-dien habile qui avaitfait son apprentis-sage scénique augentil théâtre desJeunes-Artistes, et surtout de Ponchard, ténor justement célèbre, que Boiel-dieu prit en grande affection et à qui il conlla plus tard, entreautres créations, le rôle charmant de George Brown dans saDame blanche. Auprès de ceux-là, les ancien
La Lecture . us-sion sétant élevéeentre lui et un deses camarades, cedernier lui dit :« Monsieur Michu,si je ne respectaisvotre sexe, je vousflanquerais mamain sur la a) Du côté deshommes, il faut si-gnaler larrivée de•Juliet, un comiqueexcellent, de Huet,chanteur et comé-dien habile qui avaitfait son apprentis-sage scénique augentil théâtre desJeunes-Artistes, et surtout de Ponchard, ténor justement célèbre, que Boiel-dieu prit en grande affection et à qui il conlla plus tard, entreautres créations, le rôle charmant de George Brown dans saDame blanche. Auprès de ceux-là, les anciens de la troupe con-tinuaient dêtre bien vus et bien reçus du public : la toujoursgentille M* Gavaudan, M Desbrosses, M^ Crétu, ainsi queChenard, Martin, Saint-Aubin, Gavaudan. Pour ce dernier,malgré son immense talent, il ne devait pas tarder à être lobjetdune mesure assez indélicate, provoquée par le retour des Bour-bons. Un chroniqueur disait en 1816 : « Gavaudan est obligé de. Ponchard. 5ri0 LA LECTURE ILLUSTREE prendre sa retraite ; quelques-uns de ses camarades trouvent quilne pense pas assez bien pour chanter avec eux la haute-contre ».Cest que Gavaudan, comme M Mars, dont je parlais tout àlheure, était un ardent bonapartiste, et quà cette époque beau-coup de comédiens, même de ceux qui avaient reçu de Napoléondes marques de faveur, se montraient dautant plus enragésroyalistes. Gavaudan, lui, ne cachait pas ses sympathies, loin delà, et un fait le prouvera. Alors quon introduisait la politiquepartout et quelle se mêlait à toutes choses, il se trouvait un soirau théâtre, à la Gaîté, dans une loge où deux ou trois messieursprenaient précisément part à une cabale montée contre un artisteconnu pour ses opinions bonapartistes. Impatienté de ce qui sepassait et ny pouvant plus tenir, il finit par dire tout haut :« Parbleu ! je ne voulais pas entrer dans cette loge ; je me dou-tais que jy trouverais mauvaise compagnie : ça
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