. Le Sénégal et le Soudan français . Elle voudrait aller passer quel-ques jours à Médine, pour aller se faire soigner par le bondocteur. Lautre lui répond : « Mademoiselle, vous êtes une« douillette. Vous ne pensez quà vos aises. A Ségou, ma belle,(( et vite! » Le 30 septembre Soleillet arrivait sur le Niger, àYamina, et sembarquait aussitôt pour descendre le lendemain il était en vue de Ségou. « Je me préparai avec d. Gravier, ouvrage cite, p. Gravier, ouvrage cité, p. 172. ET LE SOUDAN FRANÇAIS 179 émotion, écrit Soleillet, à entrer dans cette grande ville. Jecrus que le mom
. Le Sénégal et le Soudan français . Elle voudrait aller passer quel-ques jours à Médine, pour aller se faire soigner par le bondocteur. Lautre lui répond : « Mademoiselle, vous êtes une« douillette. Vous ne pensez quà vos aises. A Ségou, ma belle,(( et vite! » Le 30 septembre Soleillet arrivait sur le Niger, àYamina, et sembarquait aussitôt pour descendre le lendemain il était en vue de Ségou. « Je me préparai avec d. Gravier, ouvrage cite, p. Gravier, ouvrage cité, p. 172. ET LE SOUDAN FRANÇAIS 179 émotion, écrit Soleillet, à entrer dans cette grande ville. Jecrus que le moment était venu de déployer le drapeau de laFrance sur un fleuve où aucun pavillon européen na encoreété Je fis donc arborer à larrière de ma barque un dra-peau tricolore que mon interprète avait confectionné. On tireun coup de fusil pour le saluer, et je mincline avec respectet attendrissement devant le pavillon national. » Le sultan deSégou, Alimadou, prévenu de son arrivée, envoya aussitôt,. Paul Soleillet. « pour faire honneur au drapeau », douze à quinze cents sol-dats, qui le saluèrent en déchargeant leurs armes et en pous-sant des cris. Ce bon accueil dura les cent douze jours du séjour de notrevoyageur à Ségou. Il est vrai quAhmadou, jaloux de conser-ver dans tout le Soudan oriental le prestige que lui donnaientses relations avec la France, ne voulut pas lui permettrede pousser jusquà Tombouctou; mais il le laissa librementcirculer dans ses États, prendre des notes, recueillir des 180 LE SÉNÉGAL observations et former avec ses sujets des relations qui nopourront être, un jour ou lautre, que très utiles à nos négo-ciants. Soleillet, en effet, est revenu de son voyage à Ségouavec le même succès, mais bien persuadé que rien nétait plusfacile que détablir un courant daffaires entre le Sénégal et leNiger. Peut-être était-il trop affirmatif, ou, si lon préfère,trop plein dillusions ; mais la route indiqu
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