. Les Français peints par eux-mêmes . en ; la riison seule est leurguide. Lun a quitté sa province pour venir chercheraParis une condition honorable ; il ambitionne léloquencede lavocat, ou la science du médecin; il esl pauvre, ilest laborieux; il lui faut un état qui le fasse vivre provi-soirement cl lui pormellc de se livrer à ses travaux, (luepourrail-il trn\iver de mieux? Un autre vise dr(dt à laloge du professeur, il ne rêve quhermine doctorale, etil se sert de celle position infime de lUniversité commedun marchepied doù il sélancera plus haut. .Mais ceux-là font classe à part : pour eux,
. Les Français peints par eux-mêmes . en ; la riison seule est leurguide. Lun a quitté sa province pour venir chercheraParis une condition honorable ; il ambitionne léloquencede lavocat, ou la science du médecin; il esl pauvre, ilest laborieux; il lui faut un état qui le fasse vivre provi-soirement cl lui pormellc de se livrer à ses travaux, (luepourrail-il trn\iver de mieux? Un autre vise dr(dt à laloge du professeur, il ne rêve quhermine doctorale, etil se sert de celle position infime de lUniversité commedun marchepied doù il sélancera plus haut. .Mais ceux-là font classe à part : pour eux, celle profession nestpas une voie sans issue, une impasse où doit .senterrerleur vie; ils ont une pensée quils poursuivent, un butvers lequel ils marchent sans cesse, un avenir enfin. Cependant chacun de ces hommes apporte au milieudes enfants quil doit surveiller un caractère diflé lendcnt à se relever aux yeux de leurs élévus;mais ils sy prennent de diverses manières. Lincapabfr 364 LE MAITRE DÉ se vante sans cesse : à lenlendre, il é destiné à degrandes choses, et ses malheurs sont le résultat dunconcours de circonstances extraordinaires. Injustice deshommes, caprice de fortune, fatalité, il vous demanderacompte de son avenir perdu, et se gardera bien daccuserson manque de mérite, qui seul la conduit à celle extré-mité. Il estapalhiquc, lourd, inerte ; il dormira volontiersdans sa chaire, sera sans force devant lindiscipline, sanscolère devant la paresse, et finira par savouer vaincu dansla lutte qui sengage toujours entre lélève et le maitrepour savoir lequel des deux dominera lautre. Pauvresouffre-douleur, il est constamment berné par ses élevéset réprimandé par ses chefs. Il sert de poiut de mire àtoutes les espiègleries denfants sans pitié. « Je te parie,dit lun, que je jette ma balle en plein dans le dos àmsieur. — Je t en défie, reprend un camarade, et je teparie trois feuilles de papier que non. »
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