. Les malheurs de Sophie . nt à la mare et la plongèrent ôt que la tortue sentit leau, elle sortit pré-cipitamment sa tête et ses pattes pour tâcher desen tirer; ses pattes gluantes ayant touché auxmains de Paul et de Sophie, tous deux la lâchèrentet elle tomba au fond de la mare. Les enfants, effrayés, coururent à la maison dujardinier pour lui demander de repêcher la pauvretortue. Le jardinier, qui savait que leau la tue-rait, courut vers la mare ; elle nétait pas pro-fonde; ii se jeta dedans après avoir ôté ses sa-bots et retroussé les jambes de son pantalon. Ilvoyait la tortue


. Les malheurs de Sophie . nt à la mare et la plongèrent ôt que la tortue sentit leau, elle sortit pré-cipitamment sa tête et ses pattes pour tâcher desen tirer; ses pattes gluantes ayant touché auxmains de Paul et de Sophie, tous deux la lâchèrentet elle tomba au fond de la mare. Les enfants, effrayés, coururent à la maison dujardinier pour lui demander de repêcher la pauvretortue. Le jardinier, qui savait que leau la tue-rait, courut vers la mare ; elle nétait pas pro-fonde; ii se jeta dedans après avoir ôté ses sa-bots et retroussé les jambes de son pantalon. Ilvoyait la tortue qui se débattait au fond de lamare, et il la retira promptement. Il la porta en-suite près du feu pour la sécher; la pauvre bêteavait rentré sa tête et ses pattes et ne bougeaitplus. Quand elle fut bien chauffée, les enfants vou-lurent la reporter sur lherbe au soleil. « Attendez, monsieur, mademoiselle, dit le jar-dinier, je vais vous la porter. Je crois bien quellene mangera guère, Le jardinier retira promptement la tortue. LES MALHEURS DE SOPHIE 233 — Est-ce que vous croyez que le bain lui a faitdu mal? demanda Sophie. LE JARDINIER. Certainement que oui, il lui a fait mal; leau neva pas aux tortues. PAUL. Croyez-vous quelle sera malade? LE JARDINIER. Malade, je nen sais rien ; mais je crois bienquelle va mourir. — Ah! mon Dieu! sécria Sophie. PAUL, bas. Ne teffraye pas; il ne sait ce quil dit. Il croit([ue les tortues sont comme les chats, qui naimentpas leau. » Ils étaient revenus sur lherbe; le jardinier posadoucement la tortue et retourna à son potager. Lesenfants la regardaient de temps en temps, maiselle restait immobile; ni sa tête ni ses pattes ne semontraient. Sophie était inquiète ; Paul la rassurait. (c II faut la laisser faire comme elle veut, dit=il ;demain elle mangera et se promènera. » Ils la reportèrent vers le soir sur son lit de foinet lui mirent des salades fraîches. Le lendemain,quand ils allèrent l


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