. Les Epreuves De Charlotte . ubout dun moment de silence : « Comme cest beau, Regelberg! On dirait uneville de lancien temps. Les beaux arbres! lesbelles collines! Autrefois mon bon-papa maraconté quil y avait à Regelberg, au milieu dunparc, un superbe château en ruines. Vous meconduirez le visiter, nest-ce pas? »Pas de réponse. CHARLOTTE, , jadore les vieilles villes, et les beaux châ-teaux, et les forêts, et les rivières, et les fleurs,et les nuages, et le soleil, et tout!... et tout!...Cest si beau tout ce c{ue le bon Dieu a fait! Maiscest encore les forêts que jaime le mieux
. Les Epreuves De Charlotte . ubout dun moment de silence : « Comme cest beau, Regelberg! On dirait uneville de lancien temps. Les beaux arbres! lesbelles collines! Autrefois mon bon-papa maraconté quil y avait à Regelberg, au milieu dunparc, un superbe château en ruines. Vous meconduirez le visiter, nest-ce pas? »Pas de réponse. CHARLOTTE, , jadore les vieilles villes, et les beaux châ-teaux, et les forêts, et les rivières, et les fleurs,et les nuages, et le soleil, et tout!... et tout!...Cest si beau tout ce c{ue le bon Dieu a fait! Maiscest encore les forêts que jaime le mieux. Unefois, quand jétais toute petite, jai été me pro-mener dans un bois avec mon bon-papa. Noussommes arrivés près dun ruisseau, e1 toutautour, dans le gazon, il y avait des muguetsqui embaumaient. Jen ai cueilli un gros Dieu, comme ils sentaient bon! La nuit,quand je ne dors pas, je me rappelle cette bellepromenade, la plus belle que jaie jamais faite,et à force dy penser je crois sentir le parfum. Friederich ramasse une pierre et la jette a un chien. laimable FRIEDERIGH. 73 des muguets comme sils étaient encore dansma chambre. — Aimez-vous les muguets, Frie-dericli? »Pas de réponse. CHARLOTTE. Peut-être aimez-vous mieux les pervenches,ou les jacinthes, ou les glycines? Ob! voilà cequi sent bon encore, les glycines! Il y en avaitdes tas, des tas sur le perron de notre maison,chez mon bon-papa. Nous avions aussi une ton-nelle au fond du jardin, toute couverte de jas-min. Jallais my asseoir après le déjeuner avecun livre de la Bibliothèque rose (presque tou-jours de Mme de Ségur, ce sont ceux que je pré-fère) et ma grande poupée Vermeille. Jy aipassô des journées délicieuses. (Avec un grossoupir.) Jétais contente dans ce temps-là. » Silence. Les enfants continuent à marcher. Lespetits pieds de Charlotte trottinent vite, vitepour suivre l^ricderich, qui fait de longues en-jambées et ne soccupe nullement de régler sonpas sur celui
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