. Le General Dourakine; . les, jevous fais enlever et disparaître sans que personnepuisse jamais savoir ce que vous êtes devenue;cest alors que vous feriez connaissance avec lefouet et avec la Sibérie. » Le Capitaine ispravnik la salua, ouvrit la porte;au moment de la franchir, elle se retourna verslui, le regarda avec colère. « Misérable, dit-elle tout haut, sans voir quel-ques hommes rangés au fond de la salle. — Vous outragez lautorité, Maria Pétrovna!Ocipe, Feudore, prenez cette femme et menez-ladans le salon privé. » Malgré sa résistance, Mme Papofski fut enlevéepar ces hommes robustes qu


. Le General Dourakine; . les, jevous fais enlever et disparaître sans que personnepuisse jamais savoir ce que vous êtes devenue;cest alors que vous feriez connaissance avec lefouet et avec la Sibérie. » Le Capitaine ispravnik la salua, ouvrit la porte;au moment de la franchir, elle se retourna verslui, le regarda avec colère. « Misérable, dit-elle tout haut, sans voir quel-ques hommes rangés au fond de la salle. — Vous outragez lautorité, Maria Pétrovna!Ocipe, Feudore, prenez cette femme et menez-ladans le salon privé. » Malgré sa résistance, Mme Papofski fut enlevéepar ces hommes robustes quelle navait pas aper<çus, et entraînée dans un salon petit, mais dap-parence assez élégante. Quand elle fut au milieude ce salon, elle se sentit descendre par une trappe 280 LE GÉNÉRAL DOURAKINE. à peine assez large pour laisser passer le bas deson corps ; ses épaules arrêtèrent la descente dela trappe ; terrifiée, ne sachant ce qui allait luiarriver, elle voulut implorer la pitié des deux. Elle se sentit fouettée. hommes qui lavaient amenée, mais ils étaientdisparus; elle était seule. A peine commençait-elle à sinquiéter de sa position, quelle en com-prit toute lhorreur, elle se sentit fouettée commeelle aurait voulu voir fouetter ses paysans. Le LE GÉNÉRAL DOURAKINE. 281 supplice fut court, mais terrible. La trappe re-monta; la porte du petit salon souvrit. « Vous pouvez sortir, Maria Pétrovna, » lui ditle Capitaine ispravnik qui entrait, en lui offrantle bras dun air souriant. » Elle aurait bien voulu linjurier, le souffleter,létrangler, mais elle nosa pas et se contenta depasser devant lui sans accepter son bras. « Maria Pétrovna, lui dit le Capitaine ispravniken larrêtant, jai eu lhonneur de vous offrir monbras ; est-ce que vous voudriez recommencer unequerelle avec moi?... Non, nest-ce pas!... Nesommes-nous pas bons amis? ajouta-t-il avec unsourire charmant. Allons, prenez mon bras: jau-rai lhonneur de vous conduire jusqu


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