. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . e de Géorgie, dont le traître Dilfen-ghin, roi de Bitlls , nous a privés par furprife ;je vous aurois préféré à tous les monarques dumonde, & laveu de mon père qui vous aime ,auroit confirmé mon choix. Mais ces difcoursfont fuperflus ; je fuis élevée fur le trône, &ce nefl que fur le trône que je dois difpoferde mon cœur. Uzum-quey fe jeta en ce moment aux piedsde Gulchenraz. Madame, lui dit-il, je connoisla témérité de mon amour, je ferai tous mesefforts pour le vaincre , & je ne vous


. Le cabinet des fs, ou collection choisie des contes des fs, et autres contes merveilleux, orn de figures. . e de Géorgie, dont le traître Dilfen-ghin, roi de Bitlls , nous a privés par furprife ;je vous aurois préféré à tous les monarques dumonde, & laveu de mon père qui vous aime ,auroit confirmé mon choix. Mais ces difcoursfont fuperflus ; je fuis élevée fur le trône, &ce nefl que fur le trône que je dois difpoferde mon cœur. Uzum-quey fe jeta en ce moment aux piedsde Gulchenraz. Madame, lui dit-il, je connoisla témérité de mon amour, je ferai tous mesefforts pour le vaincre , & je ne vous parleraijamais dune paffion qui vous offenfe. Alorssétant retiré rempli de confufion, Holonja de-manda mille fois pardon à Malekalfalem & à laprincelTe de lindifcrétion de fon frère. Cetamant affligé fut plus de huit jours fans oferfe préfenter devant Gulchenraz ; mais en ayantreçu un ordre exprès, il parut à (es yeux avectant de timidité & de marques de douleur,que le roi en ayant pitié, ordonna à fa fillede le raffurer par quelques marques de bontés:. (DU LIS Aventures de Fum-Hoam. îi Uzum-quey, lui dit-elle, reprenez votre pre«mièr€ gaîté, joublie lofFenfe que vous mavezfaite, ôc vivons, ^e vous prie, dans la fami-liarité oîi nous étions avant que nos plaifirsfuffent troublés par laveu dune paiîion à la-quelle je ne puis & ne dois point ré obéit; il reprit fon ancienne façonde vivre, & sapperçut, avec une extrême fatis-fadion que Gulchenraz ne paroifToit pas ^tnchoquer. Il y avoit déjà cinq mois quil voyoittous lés jours la princeffé, lorfquentrant imjour dans fon appartement : feigneur, dit-il àMalekalfalem, votis êtes vengé ; Dilfenghin neftplus ; vos fidelles fujets vous attendent avec uneextrême la lettre que vos vifirsvous adreffent ; 6c pour vous en convaincreencore mieux, regardez la tête du roi de Bitlisque je vous apporte dans cette corbeille. Quelle fut la furpiffe de Male


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