Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477 . ; auhaut était une pie, et des gens de tous étatstiraient dessus avec leur arbalète : un vi-gnoble , au milieu duquel étaient les deuxtonneaux du bien et du mal, avec leurs li-queurs douce ou amère ; un homme, riche-ment habillé, donnait à choisir: un désert,où un tigre combattait un serpent : un sau-vage sur son chameau : un homme qui bat-tait un buisson, doù senvolaient de petitsoiseaux ; près de là , sous un berceau de roses,un chevalier et sa mie guettaient les oiseauxchassés par lautre, et les prenaient en semoquant de lui


Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477 . ; auhaut était une pie, et des gens de tous étatstiraient dessus avec leur arbalète : un vi-gnoble , au milieu duquel étaient les deuxtonneaux du bien et du mal, avec leurs li-queurs douce ou amère ; un homme, riche-ment habillé, donnait à choisir: un désert,où un tigre combattait un serpent : un sau-vage sur son chameau : un homme qui bat-tait un buisson, doù senvolaient de petitsoiseaux ; près de là , sous un berceau de roses,un chevalier et sa mie guettaient les oiseauxchassés par lautre, et les prenaient en semoquant de lui : un ours, monté par un fou,gravissant^ une montagne glacée : un lac, en-virouné de villages et de châteaux , avec unebarque qui y voguait. La troisième table était plus petite; ellenavait que trois décorations : un porte-balle,qui apportait sa marchandise dans un village :une forêt des Indes, avec des animaux fé-roces: un lion attaché à un arbre, et près delui un homme qui battait son chien. Le buffet resplendissait de vases dor, dar-. Devérù ciel. ~P^e Adam se a& DU FAISAN. l45/|. l3 gent et de cristal. Il était surmonte de deuxcolonnes. Lune portait une statue de femme ,à demi vêtue dune draperie blanche, où lonavait écrit des lettres grecques; de ses ma-melles jaillissait de lhypocras. Un lion vi-vant était attaché à lautre colonne par uneforte chaîne de fer. Au-dessus on lisait : « Ne» touchez point à ma dame. » Autour de lasalle régnaient des échafauds en amphithéâtrepour les spectateurs. Le duc Philippe était vêtuavec une richesse plus grande encore que decoutume. On assurait quil portait sur sa per-sonne des pierreries pour plus dun milliondéçus dor. Pour la première fois, depuislongues années, ses habillemens nétaient pastout noirs. Il était mis en noir et gris ; ses gensaussi portaient ces couleurs en leurs livrées. Quand chacun fut assis, le service com-mença. Chaque plat était porté par un cha-riot dor et dazu


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