Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . fusain qui nous reste desa première œuvre de Paris, La mare aux grenouilles, il voulaitobtenir son effet principal — la sensation de solitude, dabandon —par la réflexion dans la mare des chênes placés juste au point pouvons déjà voir dans cette esquisse avec quelle sûreté puis-sante il savait rendre la transparence de leau tranquille, où se reflètentle ciel et les arbres et arbrisseaux dalentour; cétait de leau, ayantde la couleur, qui en reçoit et qui en donne. A cette époque-là, lesmaîtres français soccupèrent beauc


Ladislas de Paal, un peintre hongrois de l'École de Barbizon . fusain qui nous reste desa première œuvre de Paris, La mare aux grenouilles, il voulaitobtenir son effet principal — la sensation de solitude, dabandon —par la réflexion dans la mare des chênes placés juste au point pouvons déjà voir dans cette esquisse avec quelle sûreté puis-sante il savait rendre la transparence de leau tranquille, où se reflètentle ciel et les arbres et arbrisseaux dalentour; cétait de leau, ayantde la couleur, qui en reçoit et qui en donne. A cette époque-là, lesmaîtres français soccupèrent beaucoup de la question du miroitementde leau. Daubigny y consacra toute sa force, et il installa même unatelier à bord du yacht sur lequel il parcourait la Seine. Laclislas dePaâl sy intéressa, et nous connaissons de lui deux lisières de forêt,au milieu desquelles leau stagnante fait une dissection favorable dusol, et lui donne loccasion de développer la gaîté de lharmonie blondeavec des différences de valeurs fines. (Fig. 61, 62.). LA NATURE. 131 V. Et lhomme? Ladislas de Paâl na-t-il pas vu un homme dans leschamps, au bord dun lac, dans la foret, dans les rues du village?Certes oui ; seulement il ny a pas concentré son intérêt. Ce qui, avanttout, intéressait de Paâl — nous lavons vu — cétait leffet de latmo-sphère, le jeu de la lumière et des couleurs, le grand ensemble, lanature elle-même. Dans sa vision panthéistique du monde, lhommenétait quune partie, un détail de la nature. On ne cherchait plus maintenant derrière une figure, conçue à lamanière de la peinture de genre, au premier plan, la décoration quilui convenait ; on ne cherchait plus les sites criards pour les scènespathétiques de lhistoire ; lhomme apparut dans son milieu comme unesimple production des forces naturelles et des facteurs sociaux, là où lemilieu et lhomme ne sont même pas des facteurs dun rang égal —?comme encore chez Millet — mais tout simp


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