Le tutti orchestral . clopinant bizarrement enrontretcmps, à la suite des bassons, puis des cors, ceux ci et ceux-là peu percep-tibles; la batterie (jui scintille; enfin, à la .>mesure, le nouveau dessin (de fond)des bois, dune sonorité à la fois aigre et faible; — tout cela est infiniment curieuxdans son apparente complexité, faite surtout de la dispersim des forces de lorchestre. Soit dit en passant, le dessin rapide de cor anglais, à la mesure 1, est assezmalaisé et peu en rapport avec le caractère de linstrument, mais, comme il se con-fond avec la clarinette et que ces deux instriunents


Le tutti orchestral . clopinant bizarrement enrontretcmps, à la suite des bassons, puis des cors, ceux ci et ceux-là peu percep-tibles; la batterie (jui scintille; enfin, à la .>mesure, le nouveau dessin (de fond)des bois, dune sonorité à la fois aigre et faible; — tout cela est infiniment curieuxdans son apparente complexité, faite surtout de la dispersim des forces de lorchestre. Soit dit en passant, le dessin rapide de cor anglais, à la mesure 1, est assezmalaisé et peu en rapport avec le caractère de linstrument, mais, comme il se con-fond avec la clarinette et que ces deux instriunents accolés sont eux mêmes quasi-iinnihilés par le voisinage écrasant des cornets, cela passe inaperçu. \o\^\ maintenant un passage du drame lyrique Guntram, deStrauss; il contient une double basse, thématique et assez ornée auxvioloncelles et contrebasse, simplifiée aux gros cuivres. (Tous les instniments sont en lU, exepté les clarinettesonnent donc un ton plus bas.) (|ui sont en .st 6 et (|ui — m. — M - 6»«^(ï»n est une œuvre qui date de 18î8. elle inaugure en quelquesorte la seconde manière de son auteur, — celle du wagné, on constatera déjà, dans le fragment cité, la tendancede R. Strauss à écrire des polyphonies (des mélodies, des dessinssuperposés), fort indépendantes, qui choquent àprement dautres des-sine énoncés parallèlement. Voici, à ce , ce quun commenta-teur de R. Strauss a écrit : « ... En pareil cas, laudition doit être en quelque sorte horizontale,cest-à-dire quil faut suivi-e la marche individuelle de chacune desparties contrepointées : en dautres termes, concevoir en largeur etnon en profondeur, daprès la coincidence des différentes parties for-mant un accord momentané et pour ainsi dire fortuit. La compréhen-sion exacte de telles audaces harmoniques du grand Bach et desanciens maîtres néerlandais suppose de même une oreille exercée àcette audition horizontale. Les méthodes actue


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