. De l'art des devises . tez^ , ^ plm loin de laCour,Herijfe jujcjues aux tout cela mefert de peu^2Sfy le Defert ny les épines,Nont pu me garantir du feu. Aaa ij 372 CABINET QVoj quon die de limpofture des fruitsqui naîiTenc furies rives de la Mer mor-te , il nen eft point de plus impofteur que lefruit du Chaftaigner. Il eft tout armé de poin-tes par le dehors : on ny touche point quonne fe pique : on ne le regarde pas mefme impu-nément &C fans crainte : & le nom de Heriftbnne luy viendroit pas moins bien, qu a lAnimalqui le porce. Neantmoins fous ces pointes, &Cfous les écorces


. De l'art des devises . tez^ , ^ plm loin de laCour,Herijfe jujcjues aux tout cela mefert de peu^2Sfy le Defert ny les épines,Nont pu me garantir du feu. Aaa ij 372 CABINET QVoj quon die de limpofture des fruitsqui naîiTenc furies rives de la Mer mor-te , il nen eft point de plus impofteur que lefruit du Chaftaigner. Il eft tout armé de poin-tes par le dehors : on ny touche point quonne fe pique : on ne le regarde pas mefme impu-nément &C fans crainte : & le nom de Heriftbnne luy viendroit pas moins bien, qu a lAnimalqui le porce. Neantmoins fous ces pointes, &Cfous les écorces où elles font antées, il y à vncertain petit duvet , qui palTe la moUeffe duplus fin cotton, & la delicateffe de la foye laplus déliée. La Figure eft jufte,&:reprefcnte3unaturel, la Vertu Pharifiennc, auftere en pu-blic &: fur la montre, delicieufe en particulier&: dam le fecreti toute dépines &c daguillonspour autruyj toute de foye & de plume pourfoy-mefme; DE DEVISES, Î7J. RVâe yfeven^ de mille jointes ù je pique toujlours, ou toufiours je menace:lAais quon ne plaigne point le mal que jen rejjens,Ce dehors épineux, cette piquante face,Neji quune couverture au duvet du dedans. Aaa* v^ J74 CABINET IL n y à point de chafle plus dangereufe quecelle des cœurs : elle ne fe termine guère quepar laprife du chaiTeur : & ceft principalementde ceux-là quil eft efcrit, que leurs mains fontdes pièges pour leurs pieds. Outre quon nepourfuit que ce quon eftime j & que leftimeeft vn commencement dattache j ceft vneeftrange proye que le cœur humain 3 quelqueamorce quon luyofFrej&: quelqueappas quonluy prefente , sil ny à du cœur, il eft impofîî-ble de le prendre. Cela regarde la vanité decertaines Perfonnes, qui fe plaifent à faire descaptifs j &C qui ont tous les jours quelque piè-ge à tendre. Elles ne lient quautant quellesfont liées : & leur chaffe eft ordinairement kchaftc de la Choiiette , qui ne prend qua


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