. . ne puante falive qui fait bondir le cœur ?Cependant ces petits Amours qui nont pas fait moins de chemin queluy, ne sen font que rire, & palTent le mieux du monde leur temps L de 84 S I R I N X. de fa paffion enragée, & de laverfion deSirinx, que le Peintre sefi:encore efforcé dexprimer derrière dans léloignement du païfage, oule Satyre prefle la Nymphe avec tant de vigueur, quil sen faut bienpeu quelle nen foit attrapée, & quelle ne fuccombe à la violencedune brutale paffion. Voila comme Pan qui fe trouva fruftré de tou-tes fes c
. . ne puante falive qui fait bondir le cœur ?Cependant ces petits Amours qui nont pas fait moins de chemin queluy, ne sen font que rire, & palTent le mieux du monde leur temps L de 84 S I R I N X. de fa paffion enragée, & de laverfion deSirinx, que le Peintre sefi:encore efforcé dexprimer derrière dans léloignement du païfage, oule Satyre prefle la Nymphe avec tant de vigueur, quil sen faut bienpeu quelle nen foit attrapée, & quelle ne fuccombe à la violencedune brutale paffion. Voila comme Pan qui fe trouva fruftré de tou-tes fes cfperances, efl; une image naïve des defordres & de la confufionque mettent dansunefprit une ardeur exceffive, & fur tout celle quelamour de quelque beauté fait concevoir dans le cœur ; de forte quilne refte plus que des fujetsdesen plaindre & de foupirer, comme fitce pauv re Dieu champeftre, qui aima les rofeaux quil avoit embraflez,& les remplit du vent de [çs plaintes, après les avoir joints enfembleavec de la cire». ANNO- S I R. I N X. 8? ANNOTATIONS. P ]An& Sirinx.~\ La Fable des amoursde Pan Se de Sirinx fille du fleuve La-don, eft fi bien deferite par Ovide• TlDEdans fon premier Livre des Metam. quonny fçauroit prefquerien adjoufter. Quandla prière de la Nymphe eut efté exaucéefuyant les pourfuitesamoureufesdu Dieuchampeftre, lors quelle fut changée enrofeaux, le Dieu pour fè confoler de ioninfortune, joignit enfemble ces rofeauxavec de la cire, dont il compofa la flufte àneuf trous qui fut depuis fi célèbre. Ceftce quen dit Ovide au lieu que je viens deciter. Panique cum prtnfamjlbi jam SyringapUtaret, Corp are pro ïïymph>e calamos tenuiffe pa-lustres, Vumque ibi fufpirat, motos inarundmtventes ■Efficijfe foftum tenuem, Jïmikmque qut-renti, Arte nova, vocifque Deum dttlcedine cap-tum, Hoc mïht confilium tecum dixijfemanebit, Atque ita dtfparihm calamis compagineara, Inter fe junBis nomen tenuiJfepuelU. Surquoy voicy à mon avis un agré
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