Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . vocats devront être réduits à telle modération et honnêteté, quils necausent aucune plainte; les jugements par commissaires sont prohibés, parcequaucuns disaient que, par le rapport desdits commissaires, lesdits procèsétaient jugés et déterminés. Les baillis et sénéchaux doivent faire leur rési-dence continuelle en leurs sièges. Les conseillers doivent sabstenir de toutecommunication avec les parties, « mesmement de tous dîners ou convis ». Lesecret des délibérations doit être fidèlement gardé. Les procès à juger seron
Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . vocats devront être réduits à telle modération et honnêteté, quils necausent aucune plainte; les jugements par commissaires sont prohibés, parcequaucuns disaient que, par le rapport desdits commissaires, lesdits procèsétaient jugés et déterminés. Les baillis et sénéchaux doivent faire leur rési-dence continuelle en leurs sièges. Les conseillers doivent sabstenir de toutecommunication avec les parties, « mesmement de tous dîners ou convis ». Lesecret des délibérations doit être fidèlement gardé. Les procès à juger serontinscrits sur un registre, vus tous les deux mois par les présidents, qui blâ-meront, sil y a lieu, les rapporteurs négligents. Le rapporteur fera ressortirles points et difficultés du procès. Lexécution des arrêts devra être confiéeaux huissiers de la cour, etc. JUSTICE ET TRIBUNAUX. En 1454, le roi, qui avait bien de la peine à payer des à-compte sur lesgages ordinaires des magistrats, crée des gages daprès dinées, s1 élevant à. Fig. 3io. — Serpents darmes (quatorzième siècle), représentés sur une pierre gravée en creux ,provenant de léglise de Sainte-Catherine du Val des Écoliers, à Paris. 5 solsparisis ^plus de 10 francs au cours de la monnaie actuelle) par jour,pour ceux des conseillers qui tiendront une seconde audience. Les chosesnen vont guère mieux; rien ne sexpédie; le Parlement, privé de ses gages, 398 MŒURS ET USAGES. se voit obligé de contracter un emprunt (1485), afin dintenter des poursuitescontre le fisc qui ne le payait pas. En 1493, les gages annuels du Parlementsélevaient à la somme de 4o,63o livres (à peu près 1,100,000 francs) : lepremier président recevait par jour 4 livres 22 sols parisis (équivalant à140 francs, au taux actuel); le conseiller clerc, 25 sols parisis (40 francs),le conseiller laïque, 20 sols (32 francs). Cétait, sur les gages de lannéeprécédente, un accroissement dun
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