Fleurs de lys : troisième concours littéraire de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal . x dire, pour être lépouse du grandEsprit, pour vivre ici toujours ? 32 FLEURS DE LYS — Non. Déjà six filles du pays se sont don-nées à Lui, à la Congrégation. — Dis leurs noms. — Ursule et Marie Gariépy, Klarie Barbier,Marie Denis et Madeleine Bourbault. Et notrepetite sœur iroquoise, Barbe Atontinon, lou-blierais-tu ? — Oh ! — Voyons, sœur, je vois que ton secret tepèse, dis donc sans crainte ce qui te pré-occupe. Tu voudrais aussi te donner à Dieu ?...Cest cela ? — — Y a-t-il lon


Fleurs de lys : troisième concours littéraire de la Société St-Jean-Baptiste de Montréal . x dire, pour être lépouse du grandEsprit, pour vivre ici toujours ? 32 FLEURS DE LYS — Non. Déjà six filles du pays se sont don-nées à Lui, à la Congrégation. — Dis leurs noms. — Ursule et Marie Gariépy, Klarie Barbier,Marie Denis et Madeleine Bourbault. Et notrepetite sœur iroquoise, Barbe Atontinon, lou-blierais-tu ? — Oh ! — Voyons, sœur, je vois que ton secret tepèse, dis donc sans crainte ce qui te pré-occupe. Tu voudrais aussi te donner à Dieu ?...Cest cela ? — — Y a-t-il longtemps ? — Depuis que je te vois, sœur, depuis que jetécoute me parler de Lui. Mais jai — Peur ? — Oui. \^oudra-t-Il de la petite fille des boispour épouse, Lui, le Grand Chef des Chefs, leGrand Esprit? — Ma sœur, sou\iens-toi que pour racheterton âme II est venu sur terre. Il a versé tout sonsang, cest quil taimait. — Tu as raison et je laime aussi et commetoi, je voudrais faire quelque chose pour Lui. — Que voudrais-tu faire, dis?. que notre dame te bénisse. p. 34. PROFILS DE SAINTS 33 — Ce quil y a de plus grand. — Et cela, sœur, quest-ce ? le sais-tu ? — Écoute, lautre jour, jétais là, et jaientendu sœur Bourgeoys qui disait : **Ma fille,allez ramasser les gouttes du Sang de Jésus quise perdent. Je crois que faire cela, cest fairequelque chose de grand. — Oui, mais sais-tu ce quelle voulait dire ? — Elle voulait dire les âmes des pauvresSauvages. — Tu as compris. — Et jai appris la langue des Français, etjai tout quitté, jai dit à Dieu que je ne retourne-rais jamais, vers mon pays, ni avec les miens. — Et tu attends maintenant ? — Que les sœurs mappellent leur sœur, commetu fais, toi, et me laissent devenir lépouse duGrand Esprit. Que faut-il donc que je fasse ? — Laisser faire Jésus. Cest Lui qui disposetout. Il faut prier et attendre avec patience queson heure ait sonné. Tu veux


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