. Mémoires de la Société historique de Montréal [microforme]. Sciences naturelles; Natural history. MONTRliATi, celle de la plus belle peau de bÅui' d'Europe, mais le poil en était meilleur, et de couleur noir foncé, comme celui de l'ours brun. Le jielage de dessous est aussi soyeux que la laine. Le cuir ne m'a pas paru très épais, et en général, la peau du bÅuf sauvage n'est pas estimée autant que la peau d'ours en France. En hiver, on étend ces robes sur le plancher pour se tenir les pieds chauds. Le poil de quelques uns de ces animaux, me dit-on, donne une laine qui, en longueur
. Mémoires de la Société historique de Montréal [microforme]. Sciences naturelles; Natural history. MONTRliATi, celle de la plus belle peau de bÅui' d'Europe, mais le poil en était meilleur, et de couleur noir foncé, comme celui de l'ours brun. Le jielage de dessous est aussi soyeux que la laine. Le cuir ne m'a pas paru très épais, et en général, la peau du bÅuf sauvage n'est pas estimée autant que la peau d'ours en France. En hiver, on étend ces robes sur le plancher pour se tenir les pieds chauds. Le poil de quelques uns de ces animaux, me dit-on, donne une laine qui, en longueur et en linesse, est égale, sinon supérieure à la laine du mouton. On en fait des bas, du drap, des gants et diverses étoffes, qui paraissent aussi bonnes que si la toison du plus beau mérinos en avait fourni la matière première; les In- diens l'emploient à plusieurs usages. La chair du bÅuf sauvage vaut celle du bÅuf domestique tant en subs- tance fibreuse qu'en graisse, et sa peau, lorsqu'elle a une épaisseur sullisanie, ce qui arrive quelquefois, est d'aussi bon service que le cuir de la vache d'Europe. Le bÅuf sauvage est plus gros et plus fort que le bÅuf d'Europe, et sa robe est couleur brun foncé. Ses cornes sont courtes mais très épaisses à leur racine. Ces qualités, sans compter beaucoup d'autres qu'il a en commun avec le b(Buf domestique et à un plus haut degré de perfec- tion, ont induit quelques expérimentateurs à tenter de l'apprivoiser, afin de mieux tirer parti de sa foururre pour l'industrie, et de sa grande force pour l'agriculture. Dans ce but, on s'est procuré des veaux qu'on a apportés à Québec, et dans d'autres localités, pour les croiser avec des animaux domestiques ; mais ils moururent au bout de trois ou quatre ans. lîien qu'accouluinés à voir du monde constamment, ils avaient toujours retenu leur férocité naturelle et leur caractère ombrageux, dressant
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