Oeuvres illustrées de George Sand . Léonce? — Pas encore, répondit-il, je veux faire un autre cro-quis de cette dormeuse. — Il faut que la dormeuse aille dormir ailleurs, dit lecuré dun ton sévère. Ne va-t-elle pas traîner toute lanuit comme un objet perdu sur ce canapé? Allons, Sans-Souci, réveillez-vous! Et il éventa de son grand chapeaula ligure de Madeleine, qui fit le mouvement de chasserun oiseau importun , et se rendormit de plus belle. — Laissez-la donc, curé, vous êtes impitoyable! ditLéonce, en faisant mine de sasseoir auprès de [oiselière,sur le sofa. — Cette fille, observa Sabina,


Oeuvres illustrées de George Sand . Léonce? — Pas encore, répondit-il, je veux faire un autre cro-quis de cette dormeuse. — Il faut que la dormeuse aille dormir ailleurs, dit lecuré dun ton sévère. Ne va-t-elle pas traîner toute lanuit comme un objet perdu sur ce canapé? Allons, Sans-Souci, réveillez-vous! Et il éventa de son grand chapeaula ligure de Madeleine, qui fit le mouvement de chasserun oiseau importun , et se rendormit de plus belle. — Laissez-la donc, curé, vous êtes impitoyable! ditLéonce, en faisant mine de sasseoir auprès de [oiselière,sur le sofa. — Cette fille, observa Sabina, ne peut pas rester ainsiendormie sous lœil de tout le monde. — Pardon , cher Léonce, séci ia Teverino en sappro-chant; mais il faut obéir aux intentions de milady et deM. labbé. Et prenant la jeune fille dans ses bras, comme unpetit enfant, il passa dans une pièce voisine, où il avait vula négresse se retirer [)uur préparer son lit. — Tenez, reine du Tarlare, voici un objet quon vous Il TcTciino poussa ripiilemcni les chevaux b la drscentc. ( 30.) confie et que votre noble maîtresse, la blanche Pliœbé, Ivous ordonne de iiarder comme la prunelle de vos yeux. | Il déposa Madeleine sur le lit, el dit tout bas à la ne-1gresse, en se retirant : — Enfermez-vous, cest lordre de nailady. Léonce affecta une trrnnde indifTtrence à ce qui se pas-sait autour de lui, et il suivit nonchalamment Sabina, iqui, après avoir vainement attendu quil lui ofTrît sonbras, accepta celui du marquis. Ce dernier paraissait connaître la ville, bien quil ny Ifût connu de personne, pas même de lhôte del Léon- Bianco. Il conduisit Sabina prendre des glaces dans uncafé qui touchait aux vieilles murailles : car cétait une ; Etite place anciennement fortifiée et qui portait encoretrace des boulets de la France républicaine. Il fit serviren plein air. sur une plate-forme, doù lon dominait le:Sfossés et un pèle-mèle dantiques construction


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