Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . on-niers modernes qui lont souvent employée, ne lont querajeunie. Dans notre premier article sur le châtelain de Couci, nousavons cité quelques-unes des chansons quil fit à son départpour la Syrie. Toutes retracent sa peine, ses regrets. Maisil en est une, que nous ayons omise, et dont un couplet aumoins aurait du être signalé, parce que Regnault semble ypressentir le funeste sort qui lattend
Histoire littéraire de la France; ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres du l'Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres) . on-niers modernes qui lont souvent employée, ne lont querajeunie. Dans notre premier article sur le châtelain de Couci, nousavons cité quelques-unes des chansons quil fit à son départpour la Syrie. Toutes retracent sa peine, ses regrets. Maisil en est une, que nous ayons omise, et dont un couplet aumoins aurait du être signalé, parce que Regnault semble ypressentir le funeste sort qui lattend : le voici : Je men vois, dame ; à Dieu le creatorCommant vos cors, en quel lieu que je sai se jà verres mais mon retor;Aventure est que jamais vous Dieu, vous pri en quel lieu que je soieQue nos convens tenez, vieigne ou demor;Et je pri Deu quensi me doinst honor,Com je vous ai esté amis verais. XJenvoi quil fait de cette chanson à sa Dame, nest pasmoins empreint dune profonde tristesse. Sus, ua, pitié, va chançon, si ten croie,Que je men vois servir notre seignour; X1I1 SIECLE. V. 7i. Chanson xi,de la nouv. édit. Encourager. Chanson xxn,de la nouv. édit. XUI SIECLE. 648 ADDITIONS AUX PRÉCÉDENTS VOLUMES. Et sachiés, daine de grant valour, Se je revieng, que pour vous servir vois. En lisant attentivement le couplet qui précède cet envoi,ne peut-on pas supposer, quau départ de Couci, il y avaiteu entre lui et la dame de Fayel, des engagements, des con-vents, comme le dit la chanson, et quen ordonnant quon luiportât: son cœur après sa mort le châtelain ne remplissaitquune de ces conventions ? Quiconque soccupe de notre ancienne poésie sera frappéde lextrême ressemblance qui existe entre les chansons duchâtelain de Couci et celles du fameux Thibault, roi deNavarre. Dans les unes et les autres, on trouve mêmes sen-timents, mêmes images, même style. Cest un rapprochementsur lequel nous aurons occasion de nous arrête
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