. Les vacances . us maiderez à mourir; vous parlez si bien deDieu et de sa bonté, que je me sens plus de cou-rage en vous écoutant. Promettez-moi de me rame-ner vous-même Sophie. Pauvre malheureuse So-phie! ajouta-t-elle en retombant sur son son malheureux père, cest moi qui lai tué ! Jelai fait mourir ae chagrin ! Pauvre homme !... etpauvre Sophie !... » Elle ferma les yeux et ne parla plus. M. de Ros-bourg se retira après avoir appelé Mlle Hedwige etla femme de chambre. Il prit Sophie par la main,et tous deux quittèrent en silence ce château oiimourait une femme qui, deux ans aup


. Les vacances . us maiderez à mourir; vous parlez si bien deDieu et de sa bonté, que je me sens plus de cou-rage en vous écoutant. Promettez-moi de me rame-ner vous-même Sophie. Pauvre malheureuse So-phie! ajouta-t-elle en retombant sur son son malheureux père, cest moi qui lai tué ! Jelai fait mourir ae chagrin ! Pauvre homme !... etpauvre Sophie !... » Elle ferma les yeux et ne parla plus. M. de Ros-bourg se retira après avoir appelé Mlle Hedwige etla femme de chambre. Il prit Sophie par la main,et tous deux quittèrent en silence ce château oiimourait une femme qui, deux ans auparavant, fai-sait la terreur et le malheur de sa belle-fille. Quandils furent en voiture, M. de Rosbourg demanda àSophie ; « Lui pardonnes-tu bien sincèrement, mon enfant ? SOPHIE. Du fond du cœur, cher monsieur. Dans quel étatelle est. Pauvre femme! elle ma fait pitié. LES VACANCES 307 M. DE ROSBGURG. Oui, la mort doit lui faire peur. Nous mourronstous un jour; prions Dieu de ncas faire vivre en. Une demi-heure après, le curé arriva. (P. 305.) chrétiens, pour que nous ayons une mort douce,pleine despérance et de consolation. Le bon Dieuaura pitié delle, car elle paraît être bien sincère-ment repentante. » Quand ils revinrent à Fleurville, ils trouvèrent 308 LES VACANCES tout le monde rassemblé sur le perron pour lesrecevoir. <c Tu as pleuré, pauvre Sophie ! » dit Jean en luiserrant une main, pendant que Paul lui prenaitlautre main. Sophie leur raconta le triste état de sa belle-mère et tous les détails de leur entrevue; ilsfurent tous émus du repentir de Mme Fichini, etplaignirent Sophie de lobligation où elle était dyretourner le lendemain. M. de Rosbourg raconta de son côté à sa femmeet à ses amis comment sétait passée cette péniblevisite ; il parla avec éloge de la sensibilité de So-phie, et regretta de devoir lui faire recommencerle lendemain les mêmes émotions. « Cest singulier quelle nait pas parlé de len-fant que sign


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