. De l'art des devises . re royal qui rn éclaire:Sil Je tourne vers moy je me tourne vers luy:Et quand la JStuit à nos amours contraire de lautre nom vient difiraire,Jije couvre de deuil, çf jefeche dennuy. Zx ijj: 350 CABINET LA félicité du marbre neft pas dans le re-pos de la carrière : Sc il neft pas de Tonbien , quil demeure entier , que le fer ne luyofterien , que la maffe ôc la rudefle luy foienclaiiïees. Il faut quil fouffre le marteau &: lecifeau ; il faut quon le taille & qu on le coupe?quil reçoive des bleflures & fafle des pertes 5pour avoir de la beauté &C de la réputation,po


. De l'art des devises . re royal qui rn éclaire:Sil Je tourne vers moy je me tourne vers luy:Et quand la JStuit à nos amours contraire de lautre nom vient difiraire,Jije couvre de deuil, çf jefeche dennuy. Zx ijj: 350 CABINET LA félicité du marbre neft pas dans le re-pos de la carrière : Sc il neft pas de Tonbien , quil demeure entier , que le fer ne luyofterien , que la maffe ôc la rudefle luy foienclaiiïees. Il faut quil fouffre le marteau &: lecifeau ; il faut quon le taille & qu on le coupe?quil reçoive des bleflures & fafle des pertes 5pour avoir de la beauté &C de la réputation,pour eftre eflevé dans vn Palais ou dans vnTemple. Lafflidion & la mauvaife Fortune font à laVertu , ce que le fer ô^ le Sculpteur font aumarbre. Elle fe commence &C s achevé, elle Cetaille (ki fe polit par la fouffrance : &: ce neftquaprez de grands coups ô^ de grandes pertes,quon luy donne vne bafe &C vn titre , qu elleà des fpedateurs &C des couronnes. DE DEVISES. 351. INdigefte autrefois ç^ confufe matiè fejlois toute entière,le navois que du poids çf de lohfcuritéiGrâce à la main qui me maltraite 5Tlus elle aura pour moy de dureté^Et plus je deviendray parfaite. su CABINET LA querelle eft jufte & rémuktion légitimedes deux Amours qui débattent dVne bran-che de palme. La Nature na point darbreamant que celuy-là : &:rHiftoire na point dA-mant plus ferme ny plus pafîîonné, plus defin-terefle ny plus pur. Les Palmes aiment en touttemps &C jufquà la mort -. &C quoy que les tem-pefles les battent, quoy que les années les (slC-(hnt viellirj ny Les tempeftes ny les années ne lesfont jamais changer. Sil en meurt vne de viel-lefTe ou daccident, la delaiffée meurt de lan-gueur & de trifteiïe: &C cette trifttfTe eft le pre-mier exemple quon à veù des affligions mor-telles &C des veufvages inconfolables. Davan-tage, il nentre dans leur amitié ny defTein, nyprétention : elles nen profitent pas dVne feu


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