La Lecture . er le gosier pour le « coup de chien » du soir, boire des-marcs, en jouant au bouchon ou aux cartes. A cinq heures, par exemple, tout le monde est sur le pont. Ongesticule, on braille. De loin vous diriez une émeute. On sepresse autour des boutiques des deux ou trois marchands dejournaux en gros. VA tout à coup, au bout de la rue, des hommesapparaissent portant sur leurs tètes, connue des piles de draj)mouillé, les journaux encore tout frais des presses. Alors lagi-tation redouble, on vocifère, on se bat. — l]st-C(^ la (\ii-<ir(h\ La faxeur du ramelol est incdustiuit»,. Il a un


La Lecture . er le gosier pour le « coup de chien » du soir, boire des-marcs, en jouant au bouchon ou aux cartes. A cinq heures, par exemple, tout le monde est sur le pont. Ongesticule, on braille. De loin vous diriez une émeute. On sepresse autour des boutiques des deux ou trois marchands dejournaux en gros. VA tout à coup, au bout de la rue, des hommesapparaissent portant sur leurs tètes, connue des piles de draj)mouillé, les journaux encore tout frais des presses. Alors lagi-tation redouble, on vocifère, on se bat. — l]st-C(^ la (\ii-<ir(h\ La faxeur du ramelol est incdustiuit»,. Il a un flair ;iilinir;il)]epour deviner (piel jiapier s(î vendra aujourdhui comme de la ga-lette, fîest cejiii-lù quil i-éclame, il ne veut point entendre parlerdes autres. De là des hausses et des baisses subites dans la ventedu cent de journaux, pf)ur un titre darticle retentissant. Le marchand en liros qui débite toute cette encre, trau(juille-inenl, derrière sou , niel à lenelière :. LABOYEUR DE JOURNAUX 56-; — A deux francs le cent, à deux francs ! Il y a preneur, tous les bras se tendent. Et le journal senlève,tandis que des feuilles rivales tombent ignominieusement à trentesous et quelquefois plus bas. Jai interrogé un peu partout pour savoir quels « articles » sevendaient le plus vite le long du trottoir, et voici la réponse : — Cest la politique qui fait encore le mieux marcher la journée tombe de quatre francs à quarante sous pendant lesvacances des députés. Les faits divers ne plaisent plus tantquautrefois. Lincendie fait banqueroute. Le crime? Mauvaiseaffaire, à moins quil ne soit double ou triple. Encore faut-ilsavoir le lancer! Laccident aux courses a un public considérablesur les boulevards et dans les faubourgs. Mais la mort des sou-verains, les coui)S de revolver à la Chambre, les chutes de minis-tères, voilà les grandes recettes I Et cest cela ({ue lon crie à tuc-tète, au nez des agents, qui nepeuvent |)lus


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