Gazette des beaux-arts. . ôté exécution quon vise; mais tou-jours le sujet, le côté littéraire. Pareillement, lorsque Charlet exposason tableau de la Retraite de Russie, actuellement au musée de Lyon,on ne dit pas si cétait lœuvre dun peintre, dun peintre peignant,mais Alfred de Musset rendit compte dans la Reçue des Deux-Mondesde ce « sujet de la plus haute portée ». Et cependant il sentit que pourlexécution, Charlet nétait point un Géricault. Sur ce tableau, voiciune anecdote, que nous donnons sans la pouvoir contrôler. Chena- EXPOSITION DES OEUVRES DE ClIAIîLET. .?17 vard était allé le voir


Gazette des beaux-arts. . ôté exécution quon vise; mais tou-jours le sujet, le côté littéraire. Pareillement, lorsque Charlet exposason tableau de la Retraite de Russie, actuellement au musée de Lyon,on ne dit pas si cétait lœuvre dun peintre, dun peintre peignant,mais Alfred de Musset rendit compte dans la Reçue des Deux-Mondesde ce « sujet de la plus haute portée ». Et cependant il sentit que pourlexécution, Charlet nétait point un Géricault. Sur ce tableau, voiciune anecdote, que nous donnons sans la pouvoir contrôler. Chena- EXPOSITION DES OEUVRES DE ClIAIîLET. .?17 vard était allé le voir, accompagné dun officier gV^néral qui avaitassisté à la retraite de Russie. Le premier mot de roflicicr fut :« Pourquoi ce ciel sombre et chargé de neige? » Et après un momentde réflexion il ajouta : « Après tout, vous autres peintres, ave:besoin (le ces choses-là pour émouvoir. Mais la vérité est que, dans laretraite, nous eûmes pendant un mois un soleil qui nous aveuglait. ». ^ A [OLLO N. {Croquis gravés à leau-forte par Charlet,) Charlet, décoré comme officier de la gaide nationale, avait eu lavelléité de demander un logement au Louvre, quil nobtint point. Ileut aussi celle de se présenter à lInstitut, à la mort de Carie Yernet,et ne fut pas élu. Le gouvernement lui donna comme compensation lacroix dofficier, et le nomma professeur de dessin à lEcole polj-technique. Doù son Cours de dessin à la plume, et les considérationsfamilières sur lart, qui laccompagnent. Passons. Et au fond, Charlet nétait pas content, politiquement avait de la politique une conception très simpliste, une vraie poli-X. — 3° pÉRroDE. 8 58 GxVZETTE DES BEAUX-ARTS. tique de caserne, et ne voyait pas plus loin. Les affaires sont-ellesmenées, oui ou non, par des troupiers finis? Se bat-on? ou ne sebat-on pas? Or, en 1840, on ne se battit pas. Décidément, on nétaitpas conduit par des « troupiers finis ». Alors Cliarlet, du hau


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