. Gazette des beaux-arts . la coloration chaude des carnations ambrées, Florence ressemble àYenise. Le tableau des Quatre Saints ne fut pas la dernière œuvre dAndrédel Sarte. Le 2 février 1529, il fut reçu membre de la Compagnie deSaint-Sébastien, et son entrée dans cette confrérie de charité lui donnaloccasion dexécuter une peinture dont il est parlé partout avec degrands éloges. Disons en passant que tout le monde nétait pas admisdans lassociation de San-Bastiano; il fallait pour y entrer avoir unesorte de répondant et subir les chances dun scrutin. Lépreuve fut fa-vorable à André, ce qui mo
. Gazette des beaux-arts . la coloration chaude des carnations ambrées, Florence ressemble àYenise. Le tableau des Quatre Saints ne fut pas la dernière œuvre dAndrédel Sarte. Le 2 février 1529, il fut reçu membre de la Compagnie deSaint-Sébastien, et son entrée dans cette confrérie de charité lui donnaloccasion dexécuter une peinture dont il est parlé partout avec degrands éloges. Disons en passant que tout le monde nétait pas admisdans lassociation de San-Bastiano; il fallait pour y entrer avoir unesorte de répondant et subir les chances dun scrutin. Lépreuve fut fa-vorable à André, ce qui montre une fois de plus que lartiste dont on aparlé dun air si dégagé jouissait de quelque considération dans Florence,11 devait un remercîment à la Compagnie; il peignit pour elle un SaintSébastien que Cinelli qualifie de bellissimo dipinto. Cétait, daprèsBiadi, une demi-figure nue. Elle existait encore en 1677 chez les con-frères de San-Bastiano ; la trace en est aujourdhui perdue. On peut re-. « as 2 ^ XV. — 2« PÉRIODE. 44 3Zi6 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. marquer à ce propos quAndré de] Sarte na jamais refusé le concours deson talent aux associations pieuses. Il avait peint, pour la Compagnie deSan-Jacopo del Nicchio, une image de Saint Jacques qui servait de ban-nière le jour des processions solennelles. Il a suffi dun cadre pour fairede cette bannière un tableau très-intéressant. Le lecteur se rappellelavoir vu au musée desOffices, où il attire les yeux par lintensité de sescolorations énergiques. La figure du saint senlève sur un fond bleu quiest presque violent. Rien de plus légitime que cette audace et de plussage. 11 ne messied pas quune bannière processionnelle, lorsquelle estpromenée par les rues, ait léclat vibrant dune enseigne. Baldinucci et quelques autres écrivains considèrent le Saint Sébas-tien dont nous venons de parler, comme la dernière peinture à lhuilequi soit sortie du pinceau dAndré del Sarte. Cette indi
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