. Jean qui grogne et Jean qui rit . tu ne le mérites. Tu iras de-main à midi rue de Penthièvre, 28; tu monterasau premier, tu demanderas M. Boissec, le maîtredhôtel de M. le comte de Fufières, et tu lui dirasque tu viens de la part de M. Gain. On texpli-quera le reste là-bas. JEAN>;OT. Merci bien, monsieur; je suis bien reconnaissant. M. ABEL. Cest bon, cest bon. Au reste, ce que jen fais,ce nest pas pour toi, cest pour Jean. Va me cher-cher Pontois. JEANNOT, humblement. Oui, monsieur. Je remercie bien monsieur; je nesuis pas comme monsieur croit; Simon et Jeanmont sans doute fait du tort d


. Jean qui grogne et Jean qui rit . tu ne le mérites. Tu iras de-main à midi rue de Penthièvre, 28; tu monterasau premier, tu demanderas M. Boissec, le maîtredhôtel de M. le comte de Fufières, et tu lui dirasque tu viens de la part de M. Gain. On texpli-quera le reste là-bas. JEAN>;OT. Merci bien, monsieur; je suis bien reconnaissant. M. ABEL. Cest bon, cest bon. Au reste, ce que jen fais,ce nest pas pour toi, cest pour Jean. Va me cher-cher Pontois. JEANNOT, humblement. Oui, monsieur. Je remercie bien monsieur; je nesuis pas comme monsieur croit; Simon et Jeanmont sans doute fait du tort dans lesprit de mon-sieur— M. ABEL, vivement. Tais-toi! Pas un mot de plus, ou je tassomme! » Jeannot sempressa de sortir. « Misérable! ingrat! iA Abel se parlant à lui-même. Au moment où Jean lui rend un servicequaucun autre ne lui aurait rendu, il ose laccuserde calomnie!... Si ce nétait ma promesse à Jean,jirais défaire ce qua fait Gain. Le gueux ! le gredin ! » Pontois entra; il reconnut M. Abel, le JEAN QUI RIT 271 poNTOis, avec insolence. Cest vous, monsieur le chanteur? Que me vou-lez-vous? M. ABEL, sèchement. Je veux vous parler, monsieur lépicier, au sujetdu garçon que vous appelez Jeannot. Vous nytenez pas, il ne tient pas à vous; je vous en débar-rasse. Envoyez-le demain là où je lui ai dit fant quil y aille; entendez-vous? il le faut. Ilvous devra une indemnité pour les huit jours quevous auriez le droit de lui demander; la voici. » Il jeta sur le comptoir une pièce de vingt francset sortit, laissant Pontois stupéfait. <c Qui est donc ce monsieur? On dirait dunprince ! Quel air ! quelle hauteur !... Et comme il ajeté cette pièce dor! comme on ferait dun me débarrasse de Jeannot, qui est un mauvaisdrôle, et il me paye encore ! Bonne affaire Mais qui est donc ce M. Abel? » Il ramassa la pièce dor, la mit dans son gousset,appela un garçon et remonta dans son entresol. ^ XX JEAN CHEZ LE PE


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