Gazette des beaux-arts. . voler où bon leur sembloit. »Ce sont bien des êtres dhoricur et comme des croquemitaines delAntiquité. Le souvenir de cette tradition sest conservé dans lamétope de Sélinonte ou dans les antéfixes en terre cuite de lAcropoledAthènes, qui figurent la Gorgone ainsi quun monstre à grosse tète,à dents pointues et féroces, bouche ouverte et tirant la langue. Puisle type sest fortement adouci, transformé par le progrès des âges et LA LEGENDE DE PEUSÉI. 47:i a fini par devenir celui dune femme merveilleusement belle, mais àlexpression tristement douloureuse ou farouche et so


Gazette des beaux-arts. . voler où bon leur sembloit. »Ce sont bien des êtres dhoricur et comme des croquemitaines delAntiquité. Le souvenir de cette tradition sest conservé dans lamétope de Sélinonte ou dans les antéfixes en terre cuite de lAcropoledAthènes, qui figurent la Gorgone ainsi quun monstre à grosse tète,à dents pointues et féroces, bouche ouverte et tirant la langue. Puisle type sest fortement adouci, transformé par le progrès des âges et LA LEGENDE DE PEUSÉI. 47:i a fini par devenir celui dune femme merveilleusement belle, mais àlexpression tristement douloureuse ou farouche et sombre, tellequon la trouve dans la célèbre tète de la villa Ludovisi ou dans cellede Léonard aux Offices. Cest le tvpe moderne qua naturellementsuivi M. Burne-Jones, fidèle à son amour de la beauté. LesGorgones pour lui sont moins repoussantes que terribles, avec leurstraits purs, leurs ailes noires ou leurs vêtements de deuil. Dans lepremier tableau, Persée les surprend encore à demi endormies,. ««i«p* M K D U s t MOURANTE. (l^Uide au cr;iyon par M. Burnc-Jones.) conformément à la légende, et lépée en main, guettant dans le miroirMéduse, qui seule est réveillée et debout, dans laffreuse anxiétédun danger quelle devine, il descend des airs pour la frapper. Dansle second, elle est déjà morte et décapitée, allongée sur le sol ainsiquun marbre grec : Persée qui senvole au-dessus delle, le front voilédun nuage, met à deux mains la tête dans sa xî^tci;, tandis que lesdeux sœurs aux ailes grandes ouvertes le poursuivent et le cherchent,le touchent presque sans le voir, à cause du casque magique qui ledérobe à leurs jeux. Ces deux esquisses magistrales, bien que parmiles moins avancées peut-être de lensemble, ont dès à présent unesaveur extraordinaire doriginalité puissante et hardie. La délivrance dAndromède a prêté également à deux scènes X. — 3° PÉRIODE. 00 t/-t GAZETTE DES BEAUX-zVRTS. diflerentes, qui sont les


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