Théophile Gautier . ©, car Gautier, comme nous lavons dit, nétait nide 1830, ni de 1860. Il nétait pas conte77iporain; il ne sin-téressait quà la perfection, au beau qui demeure, et cestlà le secret et la science que lon doit posséder si on veutêtre de tous les temps et si on veut avoir la jeunesse quidéfie les siècles. Des idées et des sentiments éternels, aufond, les idées et les sentiments de tout le monde, expri-més dans le langage de quelques-uns, il ny pas dautreformule de lart classique. Cette théorie souveraine permit à Théophile Gautierdaller, sans ségarer, du Rovian de


Théophile Gautier . ©, car Gautier, comme nous lavons dit, nétait nide 1830, ni de 1860. Il nétait pas conte77iporain; il ne sin-téressait quà la perfection, au beau qui demeure, et cestlà le secret et la science que lon doit posséder si on veutêtre de tous les temps et si on veut avoir la jeunesse quidéfie les siècles. Des idées et des sentiments éternels, aufond, les idées et les sentiments de tout le monde, expri-més dans le langage de quelques-uns, il ny pas dautreformule de lart classique. Cette théorie souveraine permit à Théophile Gautierdaller, sans ségarer, du Rovian de la MoTnie, le plusvéritablement antique de tous les romans antiques, auxplus extraordinaires anticipations. Dernièrement, dans la revue Progrès, un jeune écrivain,M. H. Benoit, consacrait à Gautier un article intitulé :Théophile Gautier et Vaviation\ En 1911, à lépoque où le ciel est labouré en tous senspar la proue des aéroplanes et où les moteurs bourdon- (1) Eugène Fasquelle, éditeur, LA VIE 149. Théophile Gautier acadcinicieu (?iCaricature de Gill. nent dans lazur où ne palpitaient que les cÅurs deshirondelles et des aigles, il était curieux de retrouver cesphrases prophétiques : « Baudelaire a décerné à Théophile Gautier le titre de« parfait magicien es lettres françaises ». Ce brevet dad- 150 THÃOPHILE GAUTIER miration est un des rares auxquels le temps na rienchangé. Cent ans ont passé, depuis le jour où il naissaitdans une des plus vieilles rues de larchaïque cité deTarbes, et nous allons toujours à lui comme au plus ma-gnifique des maîtres romantiques. Son Åuvre, commetaillée dans un bloc de marbre pur, na pas souffert desjours accumulés : les ans ont glissé dessus, lui donnantseulement une inaltérable On va fêter son cen-tenaire, soit : mais le grand Théo ne sétait-il pas sur-vécu? « A la Bibliothèq


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