. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. ver cette reine divine que le ciel accorde à nos vœux :elle vient; ceft elle qui a ramené de doux loifirs par-mi les peuples. A fon abord lhiver fuit, toutes lesroutes fe parent dune herbe tendre ; les champs bril-lent de verdure, & fe couvrent de fleurs, Auffi-tôtles maîtres & les ferviteurs quittent leur labourage &accourent pleins de joie. Royale époufe, les cœursvolent de toutes parts au-devant de vous. Voyez comment, au milieu des torrens dune flam-me bruyante , le feu prend toutes fo


. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. ver cette reine divine que le ciel accorde à nos vœux :elle vient; ceft elle qui a ramené de doux loifirs par-mi les peuples. A fon abord lhiver fuit, toutes lesroutes fe parent dune herbe tendre ; les champs bril-lent de verdure, & fe couvrent de fleurs, Auffi-tôtles maîtres & les ferviteurs quittent leur labourage &accourent pleins de joie. Royale époufe, les cœursvolent de toutes parts au-devant de vous. Voyez comment, au milieu des torrens dune flam-me bruyante , le feu prend toutes fortes de fuir la nuit ; voyez cette pluye dAftrée qui fem-ble fe détacher du ciel. Le bruit fe fait entendre dans les montagnes, &paffe bien loin au-deilus de leurs cimes .maffives, les 6& Traductioîs% fapins dalentour étonnés en frémiflent, & les échosdes Alpes en redoublent le retentiflement. Vivez, bon roi , parcourez la plus longue carrièreivivez de même, digne époufe; que votre poftérité viveéternellement & donne les loix à la LE VERGER DES CHARMETTES. Rara domus tenuem non afpernatur amicmn:Raraque non humilem calcat faftofa clientem. C «f )AVERTISSEMENT. %f ai eu le malheur autrefois de refufer des verâà des perfonnes que jhonorois , & que je refpec-tois infiniment, parce que je métois déformaisinterdit den faire. Jofe efpérer cependant queceux que je publie aujourdhui ne les offenferoncpoint j & je crois pouvoir dire , fans trop de ra-finement , quils font louvrage de mon cœur,& non de mon elprit. Il eft même aifé de sap-percevoir que ceft un enthoufiafme je puis parler ainfi, dans lequel je nai gueresfongé à briller. De fréquentes répétitions dans lespenfées, & même dans les tours, & beaucoup denégligence dans la diction, nannoncent pas uiîhomme fort empreifé de la gloire dêtre un bonpoète. Je déclare de plus que fî lon me trouvejamais à faire des vers galans > ou de ces fortesde bell


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