Aymeris : roman . dans les cliniques dhôpitaux,comme si, dautant plus jalouse de la pureté de son corps, elle tenait àsavoir comment se corrompait celui des autres. Elle protégeait ses narinesdun mouchoir parfumé contre les exhalaisons trop fétides de la chair,mais ne reculait pas, à la vue du sang. Evariste Blondel prit un extrême déplaisir aux invites deMme Aymeris. — Je vous serais obligé. Madame, de ne pas me poser des ques-tions indiscrètes sur la princesse Lucia. Mes rapports avec elle sont ceux desavant à élève La princesse na rien pour vous plaire, ni àAymeris. Très art


Aymeris : roman . dans les cliniques dhôpitaux,comme si, dautant plus jalouse de la pureté de son corps, elle tenait àsavoir comment se corrompait celui des autres. Elle protégeait ses narinesdun mouchoir parfumé contre les exhalaisons trop fétides de la chair,mais ne reculait pas, à la vue du sang. Evariste Blondel prit un extrême déplaisir aux invites deMme Aymeris. — Je vous serais obligé. Madame, de ne pas me poser des ques-tions indiscrètes sur la princesse Lucia. Mes rapports avec elle sont ceux desavant à élève La princesse na rien pour vous plaire, ni àAymeris. Très artiste, elle désire, tant on lui parle de Georges, le con-naître aussi. Si je ne vous ai jamais dit cela, cest que je ne veux pas 137 endosser, vis-à-vis de mes vieux amis et de leur fils, des responsabilitéstrop lourdes. La princesse est un candélabre oia les papillons de nuit sebrûlent les ailes. Laissez donc la jeunesse avec la jeunesse. Mme Pegliosoest déjà trop mûre pour un dé .^^^ Mme Aymeris avait dans sa chambre une lithographie de Chérubinet de la Comtesse, par Nanteuil. — Mozart, Beaumarchais, les Nozze di Figaro ! fit-elle. Ce seraitcharmant ! — Ne parlons plus de cela, réplique le professeur, soyons sérieux 1Georges qui vit cette scène se dérouler, je ne sais comment, dans la glace je crois, imitait les gestes de sa mère toute ragaillardie et séver-tuant à gagner Blondel. 138 Mme Aymeris prenait tous ses convives à témoin : — Mes amis, nest-ce pas que Blondel nous parle sans cesse de saLucia? Il nest question que de la princesse, de ses faits et gestes. Silveut nous dérider, cest toujours delle quil raconte mille choses. VoyonsM. Lachertier ? Eh ! vous autres, dites le contraire ! moi, je la trouveravissante! Georges a des photographies delle dans sa chambre, dansson atelier, partout. Est-ce moi qui les lui donne?... Et personne ne veutlui présenter mon fils? Voici quon prépare le Salon prochain, il faudraitque


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