Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . le, où les femmes prirent lhabitude de se composer une coiffure, à leurguise, avec leurs cheveux retenus par un filet de soie ou crépine, accom-pagné soit dun fronteau, soit dun cercle dorfèvrerie, soit dune voilettedétoffe très-légère, appelée viollequin (fig. 421 ). Lépoque à laquelle nous nous sommes placés (fin du treizième sièclepour jeter, avec notre savant guide, un coup doeil densemble sur lhabille-ment de nos ancêtres, convenait dautant mieux à cet examen général, que,bientôt après, le costume, au moins pour l
Mœurs, usages et costumes au moyen âge et à l'époque de la renaissance . le, où les femmes prirent lhabitude de se composer une coiffure, à leurguise, avec leurs cheveux retenus par un filet de soie ou crépine, accom-pagné soit dun fronteau, soit dun cercle dorfèvrerie, soit dune voilettedétoffe très-légère, appelée viollequin (fig. 421 ). Lépoque à laquelle nous nous sommes placés (fin du treizième sièclepour jeter, avec notre savant guide, un coup doeil densemble sur lhabille-ment de nos ancêtres, convenait dautant mieux à cet examen général, que,bientôt après, le costume, au moins pour les hommes, et surtout pourles jeunes gens de la cour, tourne peu à peu aux plus indécentes, auxplus ridicules exagérations; à tel point, que de graves calamités ayant alorséprouvé la nation française, qui déjà, en ces temps éloignés, imposait sesmodes à lEurope, les historiens contemporains nhésitent pas à considérerces malheurs publics comme le châtiment du scandale que la France avaitdonné au monde par lextravagance de ses Fig. 421. — Costumes dun jeune seigneur et dun bourgeois au quatorzième siècle. Daprès un vitrailde léglise de Saint-Ouen, à Rouen, et daprès un vitrail de Moulins (en Bourbonnais). 574 MŒURS ET USAGES. « Nous devons croire que Dieu a souffert ceste chose par les désertes(démérites) de nos péchés, — disent les moines rédacteurs de la grandeChronique de Saint-Denis, en 1346, époque de la funeste bataille deCrécy, — jaçoit (bien que) à nous naparteigne pas de ce juger. Mais ce quenous voyons, nous témoignons; car lorgueil estoit moult (beaucoup) granten France, et meismement (notamment) ès (parmi les) nobles et en aucunsautres, cest à savoir, en orgueil de seigneurie, et en convoitise de richesses,et en deshonnesteté de vesture et de divers habits, qui couraient communé-ment par le royaume de France, car les uns avoient robes si courtes etsi estroites quil leur falloit aide à eu
Size: 1263px × 1978px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bo, bookdecade1870, booksubjectmiddleages, booksubjectrenaissance