. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. .Le maure ne chante pas quoi ! toujours des chanta ! crois-tu que lharmonieSeule ait droit de borner tes foins & tes plaifirs;Ta voix, en déployant fa douceur infinie,Veut en vain fur ta bouche arrêter nos defirs :Tes yeux charmans en infpirent mille autres,Qui méritoient bien mieux doccuper tes loifirs ;IVÎais tu nes point, dis-tu, fenfible à nos foupirs,Et tes goûts ne font point les nô goût trouves-tu donc à de frivoles fons ?Ah ! fans tes fiers mépris, fans tes reb
. Supplément aux Oeuvres de Rousseau, citoyen de Geneve, pour servir de suite à toutes les éditions. .Le maure ne chante pas quoi ! toujours des chanta ! crois-tu que lharmonieSeule ait droit de borner tes foins & tes plaifirs;Ta voix, en déployant fa douceur infinie,Veut en vain fur ta bouche arrêter nos defirs :Tes yeux charmans en infpirent mille autres,Qui méritoient bien mieux doccuper tes loifirs ;IVÎais tu nes point, dis-tu, fenfible à nos foupirs,Et tes goûts ne font point les nô goût trouves-tu donc à de frivoles fons ?Ah ! fans tes fiers mépris, fans tes rebuts fauvages,Cette bouche charmante auroit dautres ufages,Bien plus délicieux que de vaines fenfible au plaifir, quoique tu puiffes de froids accords tu fens peu de douceur,Mais entre tous les biens que ton ame defire,En eft-il de plus doux que les plaifirs du cœur ? S6 Vers a Mlle, T h. Sec. Le mien eft délicat, tendre, emprefle, fidèle,Fait pour aimer jufquau du parfait bonheur tu cherches le modèle ,Aimes-moi feulement & laifTe-là MÉMOIRE (97 ) M É M O I R E A SOH EXCELLENCE,MONSEIGNEUR LE GOUVERNEUR. J Ai rhonneur dexpofer très-refpedueufementà Son Excellence, le trifte détail de la fituationoùje me trouve, la fuppliantde daigner écouter la gé-iiérofité de fes pieux fentimens, pour y pourvoirde la manière quelle jugera convenable. Je fuis Torti très-jeune de Genève, ma patrie,ayant abandonné mes droits, pour entrer dans lefein de légîife , fans avoir cependant jamais faitaucune démarche, jufquaujourdhui, pour implo-rer des fecours, dont jaurois toujours tâché deme palfer , sil navoit plu à la Providence demaffliger par des maux qui men ont ôté le pou-voir. Jai toujours eu du mépris, & même delindignation pour ceux qui ne rougilfent pointde faire un trafic honteux de leur foi, & dabuferdes bienfaits quon leur accorde. Jofe dire quil aparu par ma conduite , que je fuis bien éloigné depar
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