Légendes et curiosités de l'histoire . s de novembre 1750. « Vers huit heures du matin, une chaise deposte, précédée dun courrier sans couleurs, en-tra dans le parc de Chambord, par la porte desGuides. Elle sarrêta au bout de lavenue du par-terre. Il en descendit deux personnes. Le cour-rier se rendit au château, chargé dune lettre pourle maréchal, qui était encore couché. Monseigneur, après avoir lu cette lettre, sha-billa à la hâte, fit prévenir son aide-de-camp et,suivi de son valet de chambre, il descendit parLescalier dérobé de son appartement, sortit par lesfossés du château et marcha à
Légendes et curiosités de l'histoire . s de novembre 1750. « Vers huit heures du matin, une chaise deposte, précédée dun courrier sans couleurs, en-tra dans le parc de Chambord, par la porte desGuides. Elle sarrêta au bout de lavenue du par-terre. Il en descendit deux personnes. Le cour-rier se rendit au château, chargé dune lettre pourle maréchal, qui était encore couché. Monseigneur, après avoir lu cette lettre, sha-billa à la hâte, fit prévenir son aide-de-camp et,suivi de son valet de chambre, il descendit parLescalier dérobé de son appartement, sortit par lesfossés du château et marcha à la rencontre desdeux étrangers. « Le pèi e hisfins1 lesvit mettre lépée à la mainet, bientôt après, les deux inconnus remontèrenten voiture et le maréchal, soutenu par son aide-de-camp, revint au château et se remit au lit. a Le bruit courut quil venait dêtre blessé par le prince de Conti, mais n ordonna le plus grand pet à tou> l«j> gens de service. Un expédia un 1. Le fermier du Fig. 21. — LE MARÉCHAL DE SAXE. PAR VIN VA \ G E LI-T ï . (Collection personnelle 1,-. DEUX DUELS MYSTERIEUX 243 courrier à Fontainebleau, où se trouvait la couret le roi envoya aussitôt, dans une de ses voitures,son médecin, M. de Sénac, qui arriva quelquesheures avant la mort1. » Le récit était impressionnant, en raison mêmedes détails circonstanciés quil contenait. Maisnétait-il pas permis de suspecter la véracité deson auteur ? Celui-ci navait pas, il en convenait, assisté àlaction; son camarade, le vieux fermier du parc,qui lui aurait fait la confidence, a toujours ob-servé lui-même le silence le plus absolu sur cepoint. Le valet de chambre nétait-il pas, en lespèce.,lécho du bruit public, fût-ce à son propre insu?Comme son interlocuteur lui manifestait sesdoutes : « Non, non, répliqua le vieillard en se-couant la tête, ils ont dit dans le temps quecétait un frisson (sic), mais je suis sur, moi, quele frisson dont es
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