La Lecture . s mains; ouenfin, par contraste avec ces pages de vie, des pages dévocationou dart pur, telles que la description de la vénérable et aban-donnée petite église de Saint-Julien-le-Pauvre, et celle dun sarco-phage égyptien, si pleine dadmirables images sur lart et surléternité. Après avoir lu ces morceaux, les peintres les meilleursavoueraient quils ont là un égal. Dailleurs, nest-ce pas arrivé? Lamitié qui lie Geffroy àquelques-uns des plus grands artistes de ce temps, et il suffit deciter Carrière, Rodin, Monet, Raffaëlli, est tout autre chose quees relations les mieux affectueuses


La Lecture . s mains; ouenfin, par contraste avec ces pages de vie, des pages dévocationou dart pur, telles que la description de la vénérable et aban-donnée petite église de Saint-Julien-le-Pauvre, et celle dun sarco-phage égyptien, si pleine dadmirables images sur lart et surléternité. Après avoir lu ces morceaux, les peintres les meilleursavoueraient quils ont là un égal. Dailleurs, nest-ce pas arrivé? Lamitié qui lie Geffroy àquelques-uns des plus grands artistes de ce temps, et il suffit deciter Carrière, Rodin, Monet, Raffaëlli, est tout autre chose quees relations les mieux affectueuses, les plus cordiales, dartiste àcritique. Cest une espèce dégalité intellectuelle, de bon voisi-nage dartistes préoccupés des mêmes visées, quoique par desmétiers différents. Jaurais voulu encore vous décrire plus longuement la carrièreet lœuvre de ce confrère qui est un de mes meilleurs amis; mais craindrais quon attribuât à cette amitié, dont jai GUSTAVE GEFFROY. (iusiave Gettroy dans son jardin à Belleville. IQ LA LECTURE ILLUSTRÉE de faire laveu au cours dun article, les grands et sincères élogesque jai tenté de tracer de ses qualités dhomme et dé ce que je dis, dautres plus autorisés lont dit, et beaucouple pensent, cest ce qui fait que personne ne trouvera la moindreexagération dans ce portrait. Il se compléterait par quelques lignes sur la vie même delhomme, qui a été entièrement de labeur, de pensée et de déli-cats plaisirs intellectuels. Geffroy vit paisiblement, parmi seslivres, dans un coin familial quil sest conquis de vive force enplein Paris laborieux et houleux. A Belleville, son quartier délec-tion jusquici, il a toujours su dénicher des coins aérés et égayésdarbres, paisibles et touffus comme des coins de couvent. Etcest bien dans un couvent que vit lintellectuel moderne, dansun couvent quil se crée, et doù il communique avec les petitscouvents que, dans dautres coins, se créent


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