. L'ami des enfants . M.\TTHIEIT, le ref<arihint dabunl dun air étonné, et poussant ensuite un éclat de rire. Y pensez-vous. Monsieur? Moi, votre cher Matthieu? votre cher ami? vousvous trompez ! je ne suis quun vilain petit paysan. Est-ce que vous ne vousen souvenez plus? Laissez donc ma main, dont la peau nest bonne quàtailler en semelles. VALENTIN. — Mon cher ami, pardonne-moi mes outrages; et, par pitié,reconduis-moi au château. Tu auras une bonne récompense de maman. MATTIIIEI, le regardant de haut en bas. AveZ-VOUS achevé de lire VOtre Télémaque ? VALENTIN, baissant les yeux dun air c
. L'ami des enfants . M.\TTHIEIT, le ref<arihint dabunl dun air étonné, et poussant ensuite un éclat de rire. Y pensez-vous. Monsieur? Moi, votre cher Matthieu? votre cher ami? vousvous trompez ! je ne suis quun vilain petit paysan. Est-ce que vous ne vousen souvenez plus? Laissez donc ma main, dont la peau nest bonne quàtailler en semelles. VALENTIN. — Mon cher ami, pardonne-moi mes outrages; et, par pitié,reconduis-moi au château. Tu auras une bonne récompense de maman. MATTIIIEI, le regardant de haut en bas. AveZ-VOUS achevé de lire VOtre Télémaque ? VALENTIN, baissant les yeux dun air confus. Ah ! MATTHIEU, mettant son doigt contre tenez et regardant le ciel. DitCS-moi, mOU petit savant, combien la lune peut-elle être grande en ce moment-ci? VALENTIN. — Epargne-moi, de grâce! et tire-moi, je ten supplie, decette forêt. MATTHIEU. — Vous voyez donc, Monsieur, quon peut être un vilain petitpaysan et cependant être bon à quelque chose ! Que ne donneriez-vous pas LA VANITE PUNIE 151. à présent pour savoir votre chemin, au lieu de savoirla grandeur de la lune? vALENTiiN. — Je reconnais mon injustice, et je tepromets de ne plus faire le fier à lavenir. MATTHIEU. — Voilà qui est à merveille. Mais cerepentir de nécessité pourrait bien ne tenir quà un nest pas mal quun petit monsieur sente un peuplus longtemps ce que cest que de regarder le fils dunhonnête homme comme un chien dont on peut se jouerà sa fantaisie. Mais, afin que vous sachiez aussi quunbrave paysan na pas de rancune, je veux passer cettenuit auprès de vous, comme jen ai passé tant dautres auprès de mesmoutons en les faisant parquer. Demain, de bonne heure, je vous ramè-nerai à votre papa. Approchez, je veux partager ma chambre à coucheravec vous. 0 mon cher Matthieu ! -Allons, Monsieur, arrangez-vous à votreaise. VALENTIN. — Où donc cst ta chambre à coucher? MATTIIIEL. Nous y SOmmeS. (En Irappant sur la Icnc) Voici UIOU lit; prCUeZ place ; il est asse
Size: 1112px × 2247px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No
Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1890, bookidlamidesenfan, bookyear1890