Œuvres illustrées de George Sand . omme comme lui. — Ça nest pourtant pas déjà si difficile. — Je lo dis que si, moi, cest difficile! Un homme quiveut ce quil veut! Il le veut absolument, quoi! — Il entend la raison comme un autre, va! — Jamais je nai pu la lui faire entendre. — Cest que tu navais pas grande envie de lentendretoi-même, Claudie. —Dame 1 un homme si gentil ! et qui parle si bien ! — Et qui ta fait des cadeaux! — Cest bien gentil aussi, les cadeaux! — Ça serait plus gentil de nen pas avoir envie ! — Tout le monde ne peut pas être comme toi, écoutedonc ; je ne dis pas que jaie bie


Œuvres illustrées de George Sand . omme comme lui. — Ça nest pourtant pas déjà si difficile. — Je lo dis que si, moi, cest difficile! Un homme quiveut ce quil veut! Il le veut absolument, quoi! — Il entend la raison comme un autre, va! — Jamais je nai pu la lui faire entendre. — Cest que tu navais pas grande envie de lentendretoi-même, Claudie. —Dame 1 un homme si gentil ! et qui parle si bien ! — Et qui ta fait des cadeaux! — Cest bien gentil aussi, les cadeaux! — Ça serait plus gentil de nen pas avoir envie ! — Tout le monde ne peut pas être comme toi, écoutedonc ; je ne dis pas que jaie bien fait ; car tout ça, cestdes chagrins pour moi. — Allons, ne te fais pas de chagrin! ça ne tempêcherapas de te marier, ma Claudie. — Ça en ôte le goût. Quoi donc faire dun paysanquand on est au fait de causer avec un monsieur? Çaa tant desprit un Marsillat, et cest si bête un Cadel! * — Mais cest bon , cest courageux , ça aime toujours;et un Marsillat, ça naime pas longtemps ! 5G H OCI. A\ Jladcmoiselle, dii-il, pciidaiii (juc Jcauuc anaii^caii les porcelaiacs. (Page 54.) —Tu rrois donc quil ne maime plus du tout? — Je ne dis pas ça; mais quest-ce que tu en dis toi-même ? —Je dis que jai eu rudement de peine ! Mais ça com-mence à se passer. Faut bien se consoler, quand on nepeut pas mieux faire. — Oui, faut se consoler, Claudie. Tout cane tempêcliepas dôlre une bonne fille, qui travaille bien, et qui peutencore être aimée dun homme comme il faut . Le mal-heur que tu as eu est arrivé à bien dautres, et il ny apas si grand mal, quand on la fait par bonté et par ami-tié. Le bon Dieu pardonne ça; comment donc que leshommes ne le pardonneraient pas aussi ? — Tiens! faut bien quils le pardonnent! dit Claudieen es?uyant une larme, et elle sendormit sur le niônieoreiller que Jeanne, sa pudique et indulgente compagne. Quon ne sétonne pas de voir la chaste Jeanne sitolérante envers la repentante Claudie. Un


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