. Le Nu au salon. latives à ce droit singulierque sarrogeaient les seigneurs, de savoir seuls, doù soufflaitle vent. Ce fut un arrêt très sage de la cour de Grenoble,au XVI siècle, qui en finit avec ce curieux privilège etdéclara que les vassaux avaient droit à la girouette aussibien que leurs maîtres. Tous les hommes, en effet, ont droit à ce symbole deleur propre fragilité, de leur inconstance inconsciente,de la domination quils subissent sans sen douter etqui est, au demeurant, pendant la meilleure partie de lavie, celle de lamour. Celle-là est la seule, dailleurs, que la fierté du cœur nes


. Le Nu au salon. latives à ce droit singulierque sarrogeaient les seigneurs, de savoir seuls, doù soufflaitle vent. Ce fut un arrêt très sage de la cour de Grenoble,au XVI siècle, qui en finit avec ce curieux privilège etdéclara que les vassaux avaient droit à la girouette aussibien que leurs maîtres. Tous les hommes, en effet, ont droit à ce symbole deleur propre fragilité, de leur inconstance inconsciente,de la domination quils subissent sans sen douter etqui est, au demeurant, pendant la meilleure partie de lavie, celle de lamour. Celle-là est la seule, dailleurs, que la fierté du cœur nese refuse jamais à soufïrir. Car elle est, pour lui, commeun ennoblissement. Tourne donc, image de la beauté, augré du vent qui passe et te caresse, à moins quil ne tefouette de sa colère ! Xos cœurs te suivent dans cette gi-ration éternelle, nos cœurs percés de la flèche qui traverseta croix, nos cœurs qui saignent le long de la lance oùsappuyé ton beau torse enveloppé de tes cheveux !. FÉRIGOULE NEREIS kJuR la cime envolutée elle est debout, les jambes ten-dues, posée sur les pointes infléchies délicatement de sespieds blancs, une main soulevant, de sa nuque, lépaissechevelure qui, lourdement, retombe sur les épaules et sevient, fouettée par le vent de la mer, enrouler jusquauventre dont chastement elle enveloppe les rondeurs. Ï26 LE XU AU SALON Et ses yeux sont fermés et sur sa bouche mi-close,le bout de ses doigts cueille comme une fleur mortelle,un baiser. Elle est sœur de la Sirène qui, là-bas, chantait sous lavoûte cœruléenne et nacrée, aux luisants azurés des ca-vernes où la Mort attend les nochers imprudents, éternelleimage de ces tentations qui nous viennent de la Mer,comme dun tombeau immense où le repos doit être déli-cieux. Car il est fait sans doute, de lallégresse de tousceux quelle a engloutis, ce murmure caressant des vaguesqui nous met dans lâme comme une musique lointainede caresses et dadieux. Que doublis


Size: 1864px × 1340px
Photo credit: © The Reading Room / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookauthorsocitdesartistesfrana, bookcentury1800, booksubjectart