Gazette des beaux-arts . t àumilissima stirpe et que,comme un autre Giotto, il avait gardé des troupeaux dans lacampagne. Cette croyance est bien celle dun temps où la bergerieconduisait à tout. De ces premières occupations rustiques, on ne saitrien. Sil est vrai que Mantegna ait eu des moutons, il les abandonnade grand matin et ny revint plus. Il était encore enfant quil faisaitdéjà œuvre de peintre. On hésite à croire tout ce que racontent les livres, mais on estbien obligé de sincliner devant le document authentique. Il existaità Padoue une corporation dartistes, une association connue sous


Gazette des beaux-arts . t àumilissima stirpe et que,comme un autre Giotto, il avait gardé des troupeaux dans lacampagne. Cette croyance est bien celle dun temps où la bergerieconduisait à tout. De ces premières occupations rustiques, on ne saitrien. Sil est vrai que Mantegna ait eu des moutons, il les abandonnade grand matin et ny revint plus. Il était encore enfant quil faisaitdéjà œuvre de peintre. On hésite à croire tout ce que racontent les livres, mais on estbien obligé de sincliner devant le document authentique. Il existaità Padoue une corporation dartistes, une association connue sous lenom de la Fraglia. Nous en avons les statuts ou du moins le Dr Gayeen a reproduit un fragment daprès un texte de 1441 . On conserveen outre le registre où sinscrivaient au fur et à mesure les noms des 1. Carteggio inedito dartisti, 1840, II, p. 43. ANDREA MANTEGNA. nouveaux affiliés. Or à la date rie 1441 — Mantegna avait alors dixans — on lit la mention suivante : Andréa fiiiolo de M. Francesco. SAINT LUC, PAR ANDREA MANTEGNA. (Fragment dun rouble du Musée Brera, à Milan.) Squarcione depenlore. Comme on retrouve, dans des pièces postérieures,des indications analogues, on tient pour certain que cet Andréa nestautre que Mantegna lui-même. Quant au mot fiuolo, il est expliquépar Vasari qui déclare que Squarcione avait recueilli chez lui lenfantxxxn i. — 2e pé m ode. 2 10 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. si merveilleusement cloué et que, séduit par la précocité de sesaptitudes dartiste, il en avait fait son fils adoptif. Cette adoptionétait peut-être motivée par les statuts de la corporation. Avant dêtrereçu dans la Fraglla, il fallait payer un droit dentrée. La redevancenétait pas la même pour tous. Alors quon imposait une taxe de deuxlivres à lapprenti dun membre de lassociation, on ne réclamait quevingt soldi à son fils, son frère ou son neveu. A cette époque, Francesco Squarcione, personnalité mystérieuseet malaisée à saisir, es


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