. Deux rédactions du roman des Sept sages de Rome . alempereur. Ces deux seigneurs estoient sy ressemblanslung laultre tant de corpulence comme de eage, du vi-sage, de manieres, de humilite et aultres condicions quagrant peyne se pouvoient y cognoistre que on ne pristbien souvent lung pour laultre, senon tant qui nestoientpas tousjour vestus de meismes, et que Alexandre estoitplus grant en sciences et plus prest en ses fais et plus ro-buste de force que nestoit pas Loys, questoit ung petitfemenyn et plus blasve du visage; et tant seulement encecy estoient differant. Et ainsy que se ressembloie


. Deux rédactions du roman des Sept sages de Rome . alempereur. Ces deux seigneurs estoient sy ressemblanslung laultre tant de corpulence comme de eage, du vi-sage, de manieres, de humilite et aultres condicions quagrant peyne se pouvoient y cognoistre que on ne pristbien souvent lung pour laultre, senon tant qui nestoientpas tousjour vestus de meismes, et que Alexandre estoitplus grant en sciences et plus prest en ses fais et plus ro-buste de force que nestoit pas Loys, questoit ung petitfemenyn et plus blasve du visage; et tant seulement encecy estoient differant. Et ainsy que se ressembloientaussy ilz samoient lung lautre si cordialement et sy per-faitement que ce nestoit que une volente, ung courage,ung meisme desir et vouloir. Lempereur alors navoitque une fille nommee Florentine, laquelle il aymoit syfort que plus ne se porroit dire, pour ce quelle estoitbelle, gracieuse, de belles meurs et virtueuse, et aussy carelle estoit seule et devoit succeder a lempire, a laquelle ilavoit depute et ordonne court separee dc la sienne, pour-. I 70 L YSTOIRE veuhe de famillie necessaire. A laquelle lempereur en si-gne damour singuliere envoyoit tous les jours de sesviandes et les luy portoit Alexandre; pour laquelle choseil estoit fort ayme delle; car moult fort luy sembloitbiaux et gracieux et tressage. Advint ung jour que Ale-xandre fut occupe en aucune chose necessairement aleure qui failloit servir lempereur; et quant lempereurfut assys et ny heut personne qui se mist faire lofficedAlexandre, Loys le fit et se mist servir lempereur pourluy. Quant lempereur voulsit envoyer a sa fille de sesviandes, et Loys estoit la a geneux comme il avoit acous-tume, il dit a Loys qui portast celle viande a sa fille, cuy-dant que ce fut Alexandre. Loys fit le commandement delempereur et entra en la chambre de la fille, laquelle ilsalua comment appertenoit, et puis mist les viandes de-vant elle, et jamais ne lavoit veuhe jusques celle foyz,mais tantost elle cogneut bien que ce nestoit


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